Afrique: Le continent africain est dans une véritable transition épidémiologique (cardiologue)

Diamniadio — L'Afrique connaît actuellement "une véritable transition épidémiologique, avec une augmentation considérable de maladies, dont les pathologies cardiovasculaires, les cancers et le diabète", a signalé, lundi, à Diamniadio (ouest), le professeur Ibrahima Bara Diop, spécialiste de la cardiologie interventionnelle.

"Le secteur de la recherche est extrêmement important en médecine. Malheureusement, en Afrique, nous manquons de données épidémiologiques qui nous permettent d'apprécier des situations pour mieux les aborder. La recherche est indispensable si nous voulons avoir des programmes de santé cohérents et efficaces", a souligné M. Diop à l'occasion d'une conférence internationale sur l'épidémie de maladies non transmissibles (MNT).

Membre fondateur de l'African Research Network, un réseau africain de recherche, organisateur de cette rencontre, il soutient que l'Afrique est confrontée à une hausse des cas de pathologies comme les maladies cardiovasculaires, les cancers et le diabète.

"Nous assistons à une véritable transition épidémiologique, avec une augmentation considérable des pathologies, comme les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète, les maladies respiratoires chroniques et les maladies rénales, de sorte qu'il est important que nous sensibilisions la communauté nationale et tous les acteurs politiques et institutionnels, afin de trouver une solution comme ça a été le cas pour les autres épidémies", a dit Ibrahima Bara Diop.

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M. Diop, cardiologue et enseignant à la faculté de médecine de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, estime que "cette conférence est l'occasion de mettre la première pierre sur un institut de recherche, pour bien comprendre l'importance de cette problématique". "Nous constitutions un réseau et travaillons ensemble depuis vingt-cinq ans sur les maladies non transmissibles, pas uniquement au Sénégal, puisque c'est un réseau africain."

Il précise que l'African Research Network, une structure de droit international, est un "projet prioritaire" pour ses membres.

Ce réseau devrait, selon lui, permettre d"'avoir des collaborations plus larges sur l'ensemble de l'Afrique" et "pourrait" aussi "attirer des financements internationaux, pour mettre en place des programmes de recherche axés sur les priorités du continent", a souligné le professeur Ibrahima Bara Diop.

Il estime que les scientifiques, à eux seuls, ne pourront pas y arriver.

L'objectif de la présente conférence dénommée "The Dakar Call", a-t-il précisé, est de "se rendre compte que nous avons un effort à faire pour bien connaître les tenants et les aboutissants de ces pathologies et des particularités de l'Afrique, et réfléchir ensemble à des stratégies à adopter".

"Nous faisons face à une augmentation de ce qu'on appelle les maladies non transmissibles, par opposition aux maladies transmises par voie bactérienne, virale ou parasitaire", a-t-il prévenu.

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