Depuis plusieurs mois maintenant, on note une hausse vertigineuse des prix des denrées dans le marché sénégalais. Une augmentation qui impacte directement le budget des ménages. A Dakar, les ménagères sont de plus en plus inquiètes de l'assiette qui ne remplit plus les conditions d'avant.
La hausse des denrées de première nécessité est un poids qui pèse lourd sur l'assiette de la famille. Un cri de coeur des ménagères qui n'arrivent plus à trouver satisfaction dans le marché. Ne pouvant pas s'en sortir pour satisfaire les besoins alimentaires de ses enfants, cette mère de famille trouvée au bord du marché de Grand Dakar sous couvert de l'anonymat nous témoigne « C'est dans un silence assourdissant que nous, les parents, vivons chaque jour.
Nous sommes épuisés de cette situation qui va de mal en pis ». Se plaignant de la hausse des prix, elle accuse l'Etat de ne pas faire des efforts pour soulager les foyers. Et de relever : « Je ne ressens nulle part les mesures prises par l'Etat. C'est un grand fossé entre les prix qu'il dit fixés à la télé et la réalité que nous vivons chaque jour. Le prix du sac de riz de 50kg est à 18.000 F Cfa et celui parfumé 50kg est à 23.000 F Cfa. Les légumes, n'en parlons pas. Leurs prix varient de jour en jour».
Triste, seul à côté de la banque Bicis, le père de famille Ousmane Tambadou assis sur sa moto, nous confie en ces termes : « Je suis fatigué, je conduis pour nourrir ma famille et ma femme se plaint trop de la dépense quotidienne. Cette semaine passée, j'ai déposé une fille au marché Tilène, vers 9 heures. Et j'ai décidé de faire le marché moi-même. J'avais sur moi 8.000 F Cfa ; je suis rentré chez moi avec 750 F Cfa et là, j'ai compris». En vérité, les prix qui sont donnés par l'Etat du Sénégal sont bien loin de refléter la réalité quotidienne que vit la population, engluée dans une inflation galopante.