Congo-Brazzaville: Processus électoral - Martin Fayulu se remet dans la course !

L'opposant et leader de la coalition Lamuka affirme ainsi porter la lutte des églises catholique et protestante, en répondant à l'appel du peuple congolais, le souverain primaire, qui espère un processus électoral « qui va sauver la patrie en danger ».

A travers une adresse à la nation congolaise faite le 25 septembre à Kinshasa, l'opposant Martin Fayulu et président de l'Engagement pour la citoyenneté et la démocratie (Ecidé) a annoncé sa décision de rejoindre le processus électoral en cours dans le pays. Tout en saluant le combat des confessions religieuses ainsi que de certains partenaires internationaux pour des élections libres, transparentes et crédibles, Martin Fayulu, qui a déclaré avoir entendu leur appel et celui du peuple congolais, a affirmé ainsi porter la lutte des églises catholiques et protestantes.

Tout en rappelant que les Congolais espèrent un processus électoral « qui va sauver la patrie en danger », le leader de Lamuka conseille au peuple congolais de s'engager dans ce processus électoral en cours en vue de faire basculer la tendance. « Congolaises et Congolais, surtout ne minimisons pas les enjeux des élections constitutionnellement prévues pour la fin de cette année 2023 », a-t-il dit. Et de souligner que toutes les stratégies que développent l'actuel président de la République, Félix Tshisekedi, et les siens n'auraient en réalité qu'un seul but, « celui de vider de son sens cette expression qui hante leurs consciences depuis 2018, à savoir la vérité des urnes ».

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Le président de l'Ecidé, en effet, qui note que le peuple congolais place son espoir dans un nouveau cycle électoral et dans le fait que son choix soit respecté, promet de ne pas laisser la bataille des chefs spirituels se diluer dans le flux médiatique sans lui donner plus de relief.

Le Congo aspire à la paix

Le président de l'Ecidé a, en outre, déploré sur toute la ligne la gestion de Félix Tshisekedi ainsi que le massacre du 30 août 2023 survenu à Goma. Il invite, par contre, l'ONU à retirer les troupes de la Monusco de l'ensemble du territoire national. Il en a également appelé aux troupes de l'EAC encore présentes dans certaines parties de la RDC à plier bagages, parce que, selon lui, certains pays membres dont elles proviennent sont épinglés et étiquetés comme étant complices de l'agression ourdie contre le Congo.

Martin Fayulu a également demandé à l'ONU d'envisager la possibilité de trouver un substitut à la Monusco, en déployant une nouvelle mission robuste et dotée d'un mandat conforme au chapitre 7 de sa Charte pour imposer ainsi la paix dans toutes les parties fortement troublées de la RDC, en commençant par sa partie Est où des groupes armés et les tortionnaires s'escriment à tout chambouler pourvu que l'insécurité qu'ils génèrent par des tueries et autres sévices leur serve de fonds de commerce, afin de continuer à piller les ressources dont dispose le pays.

S'adressant particulièrement au pouvoir en place, Martin Fayulu l'a appelé à considérer les souffrances du peuple congolais. « Le moment vous est venu de regarder en face la vraie nature des souffrances que vous infligez au peuple congolais, car on ne joue pas impunément et trop longtemps avec un peuple et son destin », a-t-il dit. Et de promettre : « toutes les magouilles politiques et toutes les démagogies sont appelées un jour ou l'autre à se briser devant la colère populaire et le sursaut patriotique du peuple ».

L'opinion note déjà que parmi les conséquences de ce come-back, il y aura le dépôt de sa candidature à la présidence de la République ainsi que ceux de ses partisans aux différents niveaux, pour les élections attendues au mois de décembre.

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