Dans le cadre de la prévention de l'apatridie, l'ONG Observatoire congolais de lutte contre l'apatridie (OCLA) a organisé une séance de sensibilisation des femmes enceintes et allaitantes au Centre de santé Marien-Ngouabi.
Selon le communiqué publié le 26 septembre, le nouveau directeur exécutif de l'ONG OCLA, Geodefroid Quentin Banga, a affirmé que cette séance intègre la campagne de sensibilisation à l'enregistrement des naissances et la prévention de l'apatridie lancée depuis le mois de mars de cette année sur toute l'étendue du territoire national.
Plusieurs sous-thèmes ont été développés lors de cette séance de sensibilisation allant à l'importance d'un acte de naissance à la procédure à suivre devant le service public. Selon OCLA, bien que l'apatridie ait plusieurs causes, le défaut d'enregistrement des naissances reste toutefois l'une des principales causes d'apatridie en Afrique.
Au Congo le nombre de personnes non déclarées à l'état civil est très élevé et si aucune mesure n'est prise dans un délai proche, ces personnes seront toutes exposées au risque de devenir apatrides. Et pourtant, le Congo a fait de l'enregistrement des naissances un axe prioritaire dans la lutte contre l'apatridie avec pour objectif « zéro enfant sans acte de naissance ».
C'est dans ce sens que OCLA, accompagnant le gouvernement dans la promotion de l'enregistrement des naissances, entend jouer sa partition dans la sensibilisation des ménages. Par ailleurs, il a été constaté que l'ignorance des procédures de déclaration des naissances par les parents était une autre raison de la non déclaration des enfants à l'état civil.
Beaucoup de parents estiment que seul le père est habilité à déclarer l'enfant à l'état civil. C'est ainsi que beaucoup d'enfants n'ont pu être déclarés dans les délais en raison de l'indisponibilité du père de l'enfant.
Afin de renforcer la compréhension et le rôle de chaque parent, OCLA a ciblé pour cette séance les femmes enceintes et les femmes allaitantes. « En effet, les femmes ont un rôle important à jouer dans l'enregistrement des naissances. Déjà qu'elles sont les premières à être en contact avec les services de maternité qui ont la charge de délivrer les déclarations de naissance », a reconnu le nouveau directeur exécutif de l'ONG OCLA.
Ajoutant aussi qu'« avec cette position, et si elles sont sensibilisées à leur rôle, elles peuvent bien aider au suivi du dossier jusqu'à son aboutissement. C'est ici un message adressé aux femmes sur leur rôle dans la lutte contre l'apatridie. Chacun doit jouer le rôle qui lui est dévolu en tant que parent ».
Au Congo, il n'y a aucune barrière législative dans ce sens car le cadre juridico-légal a créé un environnement favorable permettant aussi bien à l'homme qu'à la femme de signaler la naissance d'un enfant.
« En plus du volet sensibilisation, OCLA dispose d'un programme d'assistance juridique consistant à accompagner les parents dans leurs démarches administratives. Ce programme est gratuit et accessible à toute personne exprimant le besoin d'être accompagnée », ajoute Geodefroid Quentin Banga.
Rappelons que l'acte de naissance est délivré à tout enfant né au Congo qu'il soit de parents congolais ou non. Enfin, OCLA entend étendre ces séances de sensibilisation dans d'autres formations sanitaires de différents départements du Congo pour atteindre un plus large public.
