Rwanda: Pas de liberté sous caution du présumé tueur en série Dennis Kazungu

Arrêté au début du mois, Dennis Kazungu est suspecté d'avoir tué au moins douze personnes à Kigali. Il comparaissait ce mardi 26 septembre devant le tribunal de première instance de Kicukiro, quartier de la capitale où il résidait et où il est suspecté d'avoir commis ses crimes.

Selon la présidente du tribunal de Kicukiro, la gravité des crimes et l'absence de remords du suspect, qui a pourtant plaidé coupable, justifient son maintien en détention jusqu'au début du procès. L'affaire est très suivie au Rwanda. Toute une foule s'était rassemblée devant les grilles pour assister à l'arrivée du prévenu. Dennis Kazungu est resté impassible devant les caméras des dizaines de journalistes et blogueurs locaux, mais aussi sous le regard et les cris de certains proches des victimes. Parmi eux, Anastace Niyongira, dont la nièce de 27 ans, disparue en juin dernier, est l'une des victimes présumées du suspect.

« Les autorités menaient leur enquête sur sa disparition jusqu'à ce qu'ils nous disent qu'elle faisait partie des personnes qu'il a tuées. C'est une affaire très triste, pour un Rwandais de trahir quelqu'un à ce point, c'est très triste. »

Les victimes, principalement des femmes, étaient travailleurs du sexe selon les enquêteurs. L'homme de 34 ans les rencontrait dans des bars et les attirait chez lui pour les voler, les violer et les tuer. Douze corps ont été retrouvés dans une fosse à l'intérieur de sa cuisine, et deux sont encore recherchés par les autorités suite aux informations récoltées pendant les interrogatoires menés avec le suspect.

« On espère que la justice sera rendue publiquement, pour qu'il ne puisse plus commettre d'autres crimes, confie Anastace Niyongira. Nous voudrions aussi que les autorités continuent leur enquête partout où il est allé, car il y a des chances que nous ne soyons pas les seules victimes. »

Dennis Kazungu doit désormais rester trente jours en détention dans l'attente de son procès. Devant les juges, il a déclaré avoir tué ses victimes, car elles l'auraient infecté par le VIH.

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