Malgré la crise mondiale qui persiste, certains pays africains ont pu réaliser un taux de croissance plus ou moins performant.
D'après le classement du Fonds Monétaire International, Madagascar figure dans le top 20 des pays qui devraient réaliser les taux de croissance les plus élevés en 2023.
Stabilité politique
Ce sont les pays pétroliers et à bonne stabilité politique qui sont les plus performants. A la tête du classement se trouve la Lybie avec un taux de croissance de 17,9% grâce notamment à un fort rebond de la production pétrolière, aux progrès prévus en matière de stabilité politique et à l'amélioration attendue de la situation sécuritaire.
Le Sénégal arrive en deuxième position avec un taux de croissance de 8,1%, grâce notamment à l'entrée en production de plusieurs gisements d'hydrocarbures découverts ces dernières années.
Le Niger à 7,3% de croissance devrait occuper le troisième rang devant la République démocratique du Congo (6,7%), le Rwanda (6,7%), la Côte d'Ivoire (6,5%), le Bénin (6,2%), le Togo (6,2%), la Gambie (6%) et l'Ouganda (5,9%).
Le rapport du FMI indique notamment que « dans un contexte de ralentissement économique mondial,la croissance en Afrique subsaharienne (AfSS)devrait descendre à 3,6 % avant de rebondir à 4,2 % en 2024, parallèlement au redressement de l'activité au niveau mondial, à la baisse de l'inflation et à l'assouplissement progressif de la politique monétaire »,Ainsi, pour la deuxième année consécutive, l'Afrique subsaharienne enregistre un taux de croissance inférieur à celui de l'année précédente.
4,9%
Dans ce classement, Madagascar se trouve à la 15ème position avec une prévision de croissance de 5,2% après le Mali (5,3%) et devant les Seychelles (5,2%). Il est cependant à noter que cette prévision est finalement revue à la baisse.
En effet, la Loi de Finances de l'année 2023 a prévu une croissance économique de 4,9%. « Cette croissance devait être essentiellement soutenue par :la mise en oeuvre des investissements dans les secteurs productifs et les secteurs sociaux (projets d'aménagement et d'irrigation de périmètres agricoles, développement de l'accès à l'eau potable, etc.) ; la poursuite des actions permettant de réduire la dépendance à l'importation ; la construction et la réhabilitation des infrastructures de transport et de communication ; le développement de l'offre d'énergie instaurant un environnement plus favorable aux investissements privés ; la mise en vigueur du nouveau Code minier qui devrait permettre de soutenir un regain d'activités et d'attirer de nouveaux investisseurs sur le moyen terme ». Cette performance devrait être entérinée dans la revue de la cinquième revue de la Facilité Elargie de Crédit dont les discussions sont actuellement en cours.