En Centrafrique, le personnel de la mairie de Bangui, toutes catégories confondues, est en grève à partir de ce mardi 26 septembre pour trois jours. Ils revendiquent leurs arriérés de salaires, qui s'accumulent jusqu'à neuf mois pour certains. Les employés dénoncent aussi de mauvaises conditions de travail et réclament des autorités la titularisation des stagiaires, dont certains ont fait plus de vingt ans de service.
Malgré un soleil ardent qui brille qui sur la ville de Bangui, les mécontents, plus de 700 selon les organisateurs, ont barricadé l'entrée principale de la mairie. Pour se faire entendre, ils utilisent des casseroles et des sifflets. Sur les principales banderoles des grévistes, on peut lire « Trop c'est trop » ou encore « Payez nos arriérés de salaires ». Roméo est l'un d'eux : « Les personnels banquiers totalisent aujourd'hui trois mois d'arriérés de salaire. Pour les éboueurs, ça fait neuf mois et pour les gardiens et balayeurs des marchés, ils totalisent aujourd'hui six mois d'arriérés de salaire et de non-versement de nos cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale. C'est la raison pour laquelle nous rentrons en grève. »
Démarches paralysées
Cette manifestation a paralysé toutes les démarches administratives à la municipalité de Bangui. Les usagers comme Prince ne savent à quel saint se vouer : « Je suis venu pour légaliser mon acte de naissance. Arrivé ici, je me suis retrouvé avec des gens qui sont en train de faire la grève. Ils ont dit que c'est pour trois jours. Donc, ça va me pénaliser. Je ne sais pas si leur grève continue ou pas. »
Alors que le problème persiste, la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance (HABG) a ouvert une enquête sur le fonctionnement administratif et financier de la mairie de Bangui. Contacté, le président de la délégation spéciale de la ville de Bangui n'a pas souhaité réagir pour le moment.