Sans scrupules. Les enseignants ont manipulé deux de leurs élèves et les ont impliqués dans cette affaire. L'un enseigne la physique-chimie et l'autre les mathématiques, dans une école privée sise à Ambohimangakely.

Vendredi, vers 23 heures, un grossiste de boissons du côté d'Ambodivoara, dans le fokontany d'Andranovao, a attiré l'attention des gendarmes de la brigade territoriale d'Ambohimangakely, en patrouille. Ce n'est pas la première fois que des personnes mal intentionnées veulent s'en prendre à ce grossiste. Dans une confrontation passée, cela s'est terminé en fusillade et l'un des bandits est tombé sous les balles des gendarmes.

Cette nuit, leurs doutes ont été confirmés. Le grossiste vient d'être, pour la énième fois, victime de cambriolage. Les bandits, d'une main habile, ont fait sauter les verrous et les multiples cadenas qui verrouillent les portes.

Différents outils ont été trouvés sur les lieux, sans doute ceux utilisés par les criminels. Des monticules de bouteilles cassées ainsi que de multiples cageots éparpillés ici et là, confirment que les auteurs ont réussi leur coup. Les pertes s'évaluent à plusieurs millions d'ariary.

Au milieu de ce cafouillis, les gendarmes sont tombés sur deux ombres suspectes. « Ce sont deux enfants, probablement des jumeaux, assis sur une pile de cageots, attendant quelqu'un, l'air serein. Ils trimballaient deux flacons de jus à demi entamés dans leurs mains », ont affirmé les gendarmes sur place, qui les ont rapidement identifiés comme étant les deux jumeaux portés disparus et faisant l'objet d'une recherche.

Évidemment, leur présence dans ce lieu à cette heure tardive, a suscité beaucoup de questions pour les patrouilleurs qui, par nécessité d'enquête, ont pris la décision de les amener au poste. De là, les jumeaux ont avoué qu'ils étaient sur place pour attendre leurs professeurs. Ces derniers les ont abordés et leur ont demandé de les aider.

Une simple mission : garder la marchandise le temps qu'ils reviennent tout récupérer. Et en bons élèves, les enfants ont obéi. Une information précieuse que les enquêteurs ont utilisé pour traquer ces deux « ramose ».

Il n'a fallu que quelques heures, pour que l'étau des gendarmes se referme sur ces deux présumés malfaiteurs. Samedi, ils ont été arrêtés par la gendarmerie et ont avoué leurs crimes. Ils ont également dénoncé leur complice, un mécanicien du côté d'Antetezanafovoany.

Celui-là n'a pas tardé à les rejoindre dans la cellule de détention de la brigade de la gendarmerie d'Ambohimangakely où tous les trois sont gardés à vue, en attendant leur déferrement au Parquet.