Les consommateurs continuent toujours de dénoncer le non-respect des mesures prises par le Président de la République Macky Sall relativement à la baisse des prix des denrées de grande consommation.
Pourtant, ces mesures ne sont plus valables juridiquement pour certaines denrées comme l'oignon, la pomme de terre et la carotte entre autres. En effet, selon Amadou Touba Niane, chef du service régional du commerce de Dakar, la fixation des prix de certaines denrées est caduque depuis avril passé.
«Les prix des denrées sont fixés de façon différente. Si l'Etat autorise la vente à un tel prix, c'est l'homologation. C'est le cas des médicaments. Tous les médicaments sont dans le registre de l'homologation. Donc, si l'Etat autorise, nous sommes dans l'homologation. Les produits comme le fer, le ciment, le sucre, les huiles comestibles, la farine de blé, sont tous dans ce registre. Donc, ce sont des sociétés qui justifient leurs coûts de revient et l'Etat autorise et prend ensuite un arrêté. Ce qui est différent de la fixation autoritaire où l'Etat décline véritablement ses prérogatives de puissance et détermine le prix. C'est le cas des hydrocarbures et du riz.
D'ailleurs, ce sont les deux denrées qui font l'objet d'une fixation autoritaire au Sénégal. Mais, dans les deux cas, cela découle sur un mécanisme de surveillance pour faire respecter les prix. Pour ce qui est de l'oignon, de la pomme de terre et de la carotte et du lait en poudre, n'étant pas dans la liste des produits devant être homologués ou fixés autoritairement, ils sont dans la fixation temporaire (pour une durée de 3 mois une fois renouvelable).
Ce qui veut dire que depuis que l'Etat a fixé les prix de l'oignon et de la pomme de terre au mois de novembre dernier, si on fait le décompte, c'est plus de 6 mois. Donc, cette fixation est caduque pour ces denrées-là. Pour notre part, on gère aussi la psychologie du marché tout en gérant les intérêts des consommateurs.
«Autant, nous n'avons le droit de verbaliser les commerçants sur ces produits-là, autant, on ne leur dit pas que nous n'en n'avons pas le droit. Mais juridiquement, je ne peux pas sanctionner celui qui s'adonne à une pratique illicite sur l'oignon ou la pomme de terre. Parce que la fixation des prix de ces denrées est tombée en caducité depuis le mois d'avril dernier».