«Le Chef de l'Etat a dit une fois que s'il devait faire le bilan de son mandat, le premier bémol c'est la justice. Personnellement, j'étais interpelé par ce point de vue. J'ai fait une introspection et je me suis dit qu'il était temps de vous transmettre les instructions qui vont dans le sens de rencontrer les préoccupations du magistrat suprême. S'il y a eu un laisser-aller, je crois qu'il est temps que nous puissions mettre fin et donner une nouvelle impulsion ». Tel était, en un mot comme en mille, l'exhortation de Firmin Mvonde, Procureur général près la Cour de Cassation à l'endroit des procureurs généraux provinciaux lors de la réunion tenue le 25 septembre dernier à Kinshasa.
Cette exhortation du Procureur général se veut, en effet, à la fois une interpellation et une ligne rouge à ne pas franchir en vue de l'instauration d'un véritable Etat de droit tel que le veut le Chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi qui, depuis bientôt cinq ans, en a fait son cheval de bataille. «Sous cet angle, nous sommes en droit de vous faire confiance aussi et naturellement de sanctionner au final ceux qui ne méritent pas cette confiance», a expliqué Firmin Mvonde, avant de rappeler, tout justement, l'ultime obligation de la distribution impartiale de la justice.
A leur tour, les procureurs généraux provinciaux ont indiqué que cette bonne distribution de la justice ne doit nullement s'appliquer uniquement à Kinshasa, mais aussi et surtout partout en République démocratique du Congo. Ils croient également que tous les ressorts de la justice pourront les appliquer et la population pourra en bénéficier.
Il y a lieu de rappeler que les procureurs généraux provinciaux font partie du lot de magistrats nouvellement nommés par ordonnance présidentielle. Ils remplacent certains qui ont été révoqués.