A quelque 3 mois des élections, Matata Ponyo, candidat à la magistrature suprême, devait faire diligence pour vite en terminer avec cette saga judiciaire. L'ancien Premier ministre devait se donner le temps de préparer ces élections. Curieusement, c'est le président de la Cour constitutionnelle, Kamuleta, qui veut en finir pour passer à autre chose en insistant : « Ça ne servirait à rien que nous puissions aller de remise en remise, le prévenu Matata doit comparaître à l'audience du 16 octobre».
Accusé principal du procès de détournement des fonds liés au parc agro industriel de Bukanga Lonzo, le leader de LGD s'est, une fois de plus, absenté à l'audience du lundi 25 septembre. Les avocats Matata ont présenté un certificat médical octroyant à leur client un repos médical de 45 jours.
Les juges de ladite Cour vont se retirer avant de prendre un arrêt avant dire droit. Ils vont décider d'accorder une remise de 3 semaines. De cette façon, la prochaine audience est fixée au 16 octobre prochain. L'officier du ministère public est monté sur ses quatre chevaux en martelant que cette requête n'est qu'une échappatoire.
Le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a insisté à l'égard des parties sur le caractère contradictoire de cette remise. Il a affirmé que Matata Ponyo doit absolument comparaître à l'audience du 16 octobre, quel que soit son état de santé.
Et de préciser : "La remise ne sera pas de 45 jours. Un délai raisonnable serait de trois semaines. La remise sera contradictoire à l'égard de toutes les parties et obligation sera faite à tous les prévenus, même au prévenu Matata. Quel que soit son état de santé, il doit comparaître à l'audience du 16 octobre 2023".
S'agissant du certificat médical, Kamuleta relève que sa juridiction n'a jamais requis un expert dans cette affaire. Le Président de la Cour constitutionnelle précise que cette remise est accordée non pas parce qu'il y a ce certificat médical, mais plutôt parce qu'il s'agit d'un droit garanti par la Constitution.
"La Cour demande à toutes les parties de se mettre dans l'optique de la Loi pénale, de sorte que tous les prévenus soient fixés très rapidement sur leur sort. Ça ne servirait à rien que nous puissions aller de remise en remise. Et en ce moment-là, ça peut montrer une volonté du dilatoire qui ne sera pas bien pour notre justice", a-t-il conclu.