La date du 30 août 2023 est restée mémoriale et inoubliable dans la tête de Martin Fayulu. Il l'a fait savoir lundi 25 septembre lors de son adresse, via une vidéo, à la population congolaise disséminée à travers la République Démocratique du Congo. L'homme se rappelle avec douleur et blessure dans l'âme ce mauvais jour à l'aube duquel le peuple congolais s'est réveillé horrifié par le nombre quasi-incalculable des victimes des massacres de Goma perpétrés par ceux qu'il a qualifiés censés les protéger et agir en son nom. "Ce sont les Gardes Républicaines qui ont massacré nos populations congolaises à Goma ! ", a-t-il déploré larmes pleines les yeux.
Pour le Chef de file de l'Ecidé, ce ne sont pas les agresseurs rwandais, encore moins leurs supplétifs, le M23, qui sont auteurs des pillages de nos minerais ; ce sont plutôt, foi sur ses propos, les soldats de l'armée congolaise sous le satisfecit de leur commandant suprême, avec comme épouvantail : l'effusion du sang du peuple congolais. "La patrie est en danger de mort"," le sang du congolais a beaucoup coulé", "il ne sait pas à quel saint se vouer", "le Congo se trouve miné au sommet de l'Etat par des forces centrifuges pour sa balkanisation", voilà les quelques mots auxquels il a recouru pour dépeindre cette horrible situation.
L'homme de Faden House prie pendant ce temps le Conseil de sécurité des Nations Unies de bien vouloir prendre des mesures radicales pour retirer la MONUSCO, ici et maintenant, du sol congolais. Martin Fayulu souhaite que la force onusienne soit hic et nunc remplacée par une autre force.
Dans le chapitre des élections, l'auteur de la vérité des urnes a parlé de la logique électorale de Félix Tshisekedi comme étant basée sur la tricherie et le hold-up électoral, comme il l'a fait il y a de cela bientôt 5 ans. "Félix Tshisekedi et ses acolytes de l'Union Sacrée sont à l'heure actuelle en train de chercher comment vider tout le sens de la vérité des urnes", a-t-il fait savoir avant de saluer la proposition, par les églises catholique et protestante, de l'audit détaillé du fichier électoral ainsi que leur appel à la fois à l'inclusivité du processus électoral et à la proclamation des résultats bureau par bureau. Cet homme dit engagé pour la citoyenneté et le développement ne cesse de militer jour et nuit en faveur de la rectification des erreurs du passé en vue de la consolidation de la jeune démocratie congolaise.
Vu la gravité de la situation et surtout la nature des souffrances qu'il accuse Félix Tshisekedi d'avoir infligées au peuple congolais, Martin Fayulu prie ce dernier de bien vouloir arrêter de jouer avec le feu. "On ne joue pas impunément et trop longtemps avec un peuple et son destin", a-t-il fait une mise en garde avant de déclarer garder sa foi politique en la force de la colère du peuple, qui n'a que trop patienté, ainsi qu'à son sursaut patriotique qu'il croit pouvoir finir un jour par éclater face à toutes ces magouilles de la part de ceux qui sont au pouvoir ainsi qu'à toutes ces démagogies dont il se voit jusqu'ici être le dindon de la farce.
Dans ses flots de parole qui se sont fait entendre à juste titre dans la multitude et somme toute utiles à l'éveil de la conscience du congolais, Martin Fayulu n'a pas dit littéralement s'il sera ou pas candidat à l'élection présidentielle à laquelle sont en train de l'attendre pieds fermes ses potentiels électeurs.