Dakar — Le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (CNTS/FC), Cheikh Diop, a recommandé aux professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, mardi, à Dakar, de créer un syndicat chargé de la défense de leurs intérêts.
"Nous avons demandé aux travailleurs du cinéma et de l'audiovisuel [...] de se constituer en syndicat pour prendre en charge leurs préoccupations et celles de ce secteur d'activité", a dit M. Diop en prenant part à une réunion du Réseau des entreprises sénégalaises de production audiovisuelle et cinématographique (RESPAC).
Les associations ne sont pas dotées de pouvoirs leur permettant de défendre les intérêts de leurs membres comme peuvent le faire les syndicats, a-t-il rappelé aux membres du RESPAC à l'occasion de cette rencontre consacrée à la "structuration" du cinéma sénégalais.
Le secrétaire général de la CNTS/FC, leader syndical de premier plan, a promis de soutenir les professionnels du 7e art.
Cheikh Diop leur a demandé de dénoncer la convention collective qui encadre leur secteur d'activité, afin d'obtenir de nouveaux acquis sociaux. "Cette convention est obsolète, elle date de 1960", a signalé M. Diop.
"Beaucoup de passages de cette convention ne sont plus d'actualité [...] Elle n'intègre pas l'évolution qu'il y a dans le secteur cinématographique et audiovisuel. C'est une convention qui doit être dénoncée", a insisté le secrétaire général de la CNTS/FC.
Il a suggéré aux membres du RESPAC de se rapprocher du Haut Conseil du dialogue social pour bénéficier des services d'un expert des relations professionnelles en vue de la classification des emplois de leur secteur d'activité et de l'élaboration de grilles salariales.
"Il faut noter que c'est un secteur assez complexe, dans lequel les relations professionnelles ne sont pas comme elles sont dans d'autres secteurs. Il a besoin d'une expertise capable de le doter d'une nouvelle convention collective et d'une réglementation salariale", a souligné Cheikh Diop.
Arnaud Garcette, chargé de la gouvernance et des industries culturelles et créatives à l'Agence française de développement, invité à la rencontre du RESPAC, dit avoir pris bonne note de la demande adressée par les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel à cette institution financière publique.
Il précise avoir pris part à la rencontre pour "comprendre les besoins et les attentes" des professionnels du cinéma et de l'audiovisuel sénégalais.