Tivaouane — Le président de Rewmi (opposition), Idrissa Seck, a jugé "absolument essentiel", mardi, à Tivaouane (ouest), que le peuple sénégalais se réconcilie avec lui-même pour faciliter la gestion du pays.
M. Seck s'adressait à la presse après avoir été reçu par Serigne Mbaye Sy Abdou, au domicile du khalife général des tidjanes, en prélude au Mawlid prévu mercredi.
Selon Idrissa Seck, candidat à l'élection présidentielle du 25 février 2024, cet événement, la célébration de la naissance du prophète Mohamed, est l'occasion de demander au guide religieux de prier pour une "transmission pacifique du pouvoir", après le scrutin qu'il souhaite apaisé.
"Le Mawlid, a-t-il dit, est une occasion pour la oumma (la communauté musulmane) de solliciter le khalife général des tidjanes pour ses prières en vue de la paix, de la stabilité et de la tranquillité."
Des prières, a-t-il poursuivi, pour "que Dieu nous offre l'opportunité de traverser les échéances futures dans d'excellentes conditions, pour qu'il y ait une transmission pacifique du pouvoir, sans violence".
Cela, afin "que la démocratie sénégalaise se hisse de nouveau là où nos prédécesseurs l'ont laissée."
Ce qui veut dire, en d'autres termes, "une démocratie apaisée, dans laquelle les libertés sont garanties", a ajouté Idrissa Seck. Selon lui, cela s'avère nécessaire "dans un contexte africain et international très troublé".
Interpellé sur sa "constance" dans l'engagement politique, dont a parlé Serigne Mbaye Sy Abdou lors de leur entretien, M. Seck a dit qu'elle est motivée par sa conviction que tous les membres de la société sont "investis d'une même mission, qui est, du berceau au tombeau, de produire le maximum de bienfaits pour notre communauté, quelle que soit la station qu'on occupe".
"La politique offre des possibilités plus importantes que d'autres secteurs" dans l'accomplissement d'une telle mission, estime M. Seck, deuxième à l'élection présidentielle de 2019.
"Il faut être constant dans le souhait d'accéder aux fonctions à responsabilités, pour contribuer au maximum à la production de bienfaits pour le Sénégal et l'Afrique", a-t-il affirmé.
C'est "le seul sens de notre engagement politique", a précisé l'ancien Premier ministre et ex-président du Conseil économique, social et environnemental, ajoutant qu'à travers la politique, il recherche la "cohésion nationale".
"Le silence est toujours une occasion de réflexion profonde", a-t-il dit lorsqu'il a été interrogé sur le silence qu'il observe depuis quelque temps.