L'ancien ministre de la Défense, Jean Claude Bouda, décédé le 22 septembre 2023 à Ouagadougou, a été inhumé, le mardi 26 septembre 2023, à Manga (province du Zoundwéogo) en présence des membres de sa famille, d'autorités gouvernementales, de membres de sa famille politique le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), d'anciens camarades et connaissances et une foule nombreuse.
Ministre en charge de la jeunesse de 2016 à 2017 puis ministre en charge de la défense de 2017 à 2019 sous le mandat du Président Roch Marc Christian Kaboré, Jean Claude Bouda a été porté en terre, le mardi 26 septembre 2023, à Manga, chef-lieu de la province du Zoundwéogo. Il est décédé, le 22 septembre 2023, dans sa 64e année, à Ouagadougou de suite d'une courte maladie. Des membres de la famille, des autorités gouvernementales et administratives, d'anciens compagnons et camarades et une foule nombreuse étaient présents à son inhumation. Une délégation de sa famille politique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) avec des personnalités comme l'ancien Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, les anciens Premiers ministres, Paul Kaba Thieba et Lassina Zerbo ainsi que des membres de leurs gouvernements respectifs ont aussi assisté à l'enterrement.
L'ancien ministre de la Sécurité, Clément Pengwendé Sawadogo par ailleurs membre du bureau politique national du MPP, a rappelé, dans son oraison funèbre, que le disparu était un membre fondateur du MPP, un militant « très engagé et déterminé » qui a eu « une grande contribution militante » pour le parti. « Fidèle en amitié », « dévoué », « désintéressé », « généreux », « bon » et « chaleureux » sont autant d'expressions utilisées par M. Sawadodo pour qualifier leur ancien compagnon de lutte politique dans ses rapports avec autrui. Désignant le disparu comme un « beau-frère », un « frère » et un « ami » de longue date remontant aux années du lycée, l'ancien Premier ministre Lassina Zerbo, a lui aussi loué les qualités de l'homme.
Passage « remarqué » à la Défense
Il a indiqué que dans ses rapports interhumains comme professionnels, le défunt de son vivant était « franc », « digne », « sincère », « généreux » et un homme « de pardon ». Il chérissait aussi, a-t-il dit, Manga sa ville, et prônait surtout le retour aux sources. « C'est vrai que j'aime Tougan. Mais Jean Claude m'a fait aimer Tougan parce qu'il aimait Manga... il a montré comment on peut être attaché à sa culture, à sa source », a déclaré l'ancien premier ministre. Au cours de son mandat à la tête du ministère de Défense, Jean Claude Bouda s'est évertué à trouver des solutions pour aider le pays à faire face au terrorisme, a déclaré Clément Pengwendé Sawadogo. L'ancien ministre de la Sécurité a rappelé le « grand » apport de celui qui a dirigé le ministère de la Défense de 2017 à 20Activity Reports19 soutenant qu'il « aurait marqué d'une pierre blanche son passage à la tête du département ».
« En plus des grandes opérations offensives que tu as lancées et supervisées, tu as vite compris la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles de l'armée et de consolider le moral des troupes d'où l'initiative de la loi de programmation militaire d'environ 700 milliards de francs CFA ayant permis le rééquipement de l'armée ainsi que l'adoption de nouvelles grilles pour les carrières ». Avant sa disparition, Jean Claude Bouda bénéficiait d'une liberté provisoire après avoir été « inculpé pour faux et usage de faux, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite et délit d'apparence » et placé sous mandat de dépôt en 2020. En plus de ses postes ministériels, il a été également directeur général de Faso Tours, directeur général du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), député à l'Assemblée nationale et maire de la commune de Manga.