Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou a présidé ce mardi 26 septembre 2023 à Ouagadougou la cérémonie officielle d'ouverture des septièmes journées vétérinaires.
Placées sur le thème « les médicaments vétérinaires : enjeux et perspectives de leur utilisation pour la promotion des productions animales et la protection de la santé publique dans un contexte d'insécurité », ces journées se tiennent du 26 au 29 septembre 2023 à Ouagadougou. Plusieurs activités sont au programme de cette activité, notamment, des conférences thématiques et une exposition de produits vétérinaires.
De l'avis du président de l'ordre national des vétérinaires du Burkina, Dr Charles Dieudonné Mandé, ces journées permettront d'informer et de sensibiliser sur l'importance des médicaments vétérinaires et sur les rôles de la profession de vétérinaire dans l'assurance qualité des animaux et de leurs produits.
Dr Mandé a souligné que 75% des maladies émergentes chez l'Homme sont d'origine animale, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Et de souligner que la prévention des maladies animales à travers les médicaments vétérinaires participe à la promotion de la santé publique.
« Malgré l'importance socioéconomique de l'élevage, l'activité rencontre de nombreuses difficultés et la lutte contre les maladies des animaux ne peut se passer de l'utilisation des médicaments vétérinaires », a-t-il indiqué.
Le médecin vétérinaire a insisté sur les enjeux du secteur médicamenteux vétérinaire, pointant un doigt accusateur sur le circuit illégal de distribution. « Des études ont montré que 50 à 70 % des produits vétérinaires consommés en Afrique transitent par les circuits illicites », a-t-il alerté.
Une préoccupation relevée également par le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou qui a noté que la situation sanitaire mondiale est marquée par l'émergence et la réémergence des maladies infectieuses de grande importance sur la santé publique et sur les économies des pays en développement. Le ministre a fait remarquer que plus de 3/4 de ces maladies sont des zoonoses.
La problématique est d'autant plus interpellatrice que le Burkina Faso est un pays à vocation agro-pastorale et l'élevage est l'un des piliers de son économie. « Ce sous-secteur occupe le 4ème rang dans les produits d'exportation et renforce les moyens d'existence des populations dans le milieu rural et contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a poursuivi le ministre.
« Afin de pallier les insuffisances de son système de santé face à ces préoccupations de santé publique, le Burkina Faso s'est résolument engagé à mettre en commun les compétences des secteurs impliqués dans la prévention, la détection, l'évaluation des risques et la riposte contre les évènements de santé publique », a expliqué le ministre en charge de la Santé.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé Animale, « le domaine vétérinaire correspond à l'ensemble des actions qui sont en rapport direct ou indirect avec les animaux, leurs produits et sous-produits, dès lors qu'elles contribuent à la protection, à la conservation et à l'amélioration de la santé de l'homme, c'est-à-dire, son bien-être physique, moral et social. »