Burkina Faso: Secteur des minéraux du développement - Formation et partage d'expériences comme avant-goût de la 5e SAMAO

26 Septembre 2023

En prélude à la 5e Semaine des activités minières d'Afrique de l'Ouest (SAMAO) qui se tient, du 28 au 30 septembre 2023 à Ouagadougou, le ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et l'Union européenne (UE), organise un atelier pré-SAMAO, les 26 et 27 septembre 2023 dans la capitale burkinabè. Il se tient sur le thème : « Formation et partage d'expériences sur le potentiel et les problématiques de développement du secteur des minéraux du développement ».

Le gouvernement burkinabè et ses partenaires veulent faire du secteur des carrières un vecteur de développement local et national. Conformément à cet objectif, et en prélude à la Ve édition de la Semaine des activités minières d'Afrique de l'Ouest (SAMAO), qui aura lieu du 28 au 30 septembre 2023 à Ouagadougou, le ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, en collaboration avec le PNUD et l'UE, organise un atelier pré-SAMAO, les 26 et 27 septembre 2023 dans la capitale burkinabè. Il est placé sur le thème : « Formation et partage d'expériences sur le potentiel et les problématiques de développement du secteur des minéraux du développement ».

La cérémonie d'ouverture de cet avant-goût de la 5e SAMAO a été présidée par le ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim, en présence de son homologue en charge des infrastructures, Adama Sorgho, du ministre tchadien des Mines et de la Géologie, Abdel Kerim Mahamad, ainsi que de délégations venues du Cameroun, du Congo, de la Tanzanie. Selon le président du comité national d'organisation de la 5e SAMAO, Jean-Baptiste Kaboré, cet atelier entre dans le cadre du programme ACP-UE en faveur des minéraux du développement, qui est une initiative de renforcement de capacités portée par l'Organisation des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACP) et vise à améliorer le profil et la gestion des minéraux du développement.

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Il est financé par l'UE et le PNUD, avec dix pays africains comme bénéficiaires. Pour M. Kaboré, cet atelier se veut un véritable rendez-vous du donner et du recevoir pour le développement des exploitations minières artisanales et à petites échelles, un cadre de partage de connaissances entre les pays bénéficiaires du programme sur les défis, les opportunités et les pratiques de formalisation et d'organisation du secteur ; il constitue également un cadre de renforcement des capacités des acteurs du secteur.

De l'avis du représentant de l'ambassadeur de l'UE au Burkina Faso, Marc Duponcel, les problèmes sociaux, économiques et sanitaires et le défi foncier avec son impact inévitable sur les activités agro-pastorales, montrent à souhait tout l'intérêt de cette tribune d'échanges et de partage d'expériences entre décideurs, société civile, communautés de base, partenaires techniques et financiers et divers acteurs du secteur des mines et carrières.

Contribuer à la résilience des économies locales

Financé à hauteur de 350 000 euros (soit 242 millions FCFA), dont 90 000 euros (130 millions FCFA) par l'UE, 140 000 euros (91 millions FCFA) par le PNUD et 20 000 euros (13 millions FCFA) par le gouvernement burkinabè, la mise en oeuvre de ce projet au pays des Hommes intègres vise à améliorer les moyens de subsistance des acteurs et actrices des exploitations minières artisanales et à petite échelle opérant le long de la chaîne de valeurs des minéraux du développement, a précisé M. Duponcel. Le représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, Alfredo Teixeira a salué la tenue de cet atelier, premier du genre dans le cadre du Programme ACP-UE pour les minéraux du développement, et qui traduit l'engagement indéfectible du gouvernement burkinabè en faveur de la valorisation de ces substances de carrière.

« La transformation et la viabilisation du secteur pourra, à n'en point douter, contribuer à l'éclosion et à la résilience des économies locales à travers les opportunités de création de richesses, d'emplois décents et de diversification des moyens de subsistance, toute chose qui participe au principe du développement durable de « Ne laisser personne de côté » à l'horizon 2030 », a-t-il souligné. Pour preuve, les chaînes de valeurs des minéraux du développement touchent directement 9 des 17 Objectifs de développement durable (ODD), a précisé M. Teixeira.

Pour sa part, le ministre de l'Energie et des Mines, Pierre Simon Boussim, a indiqué que son département est convaincu que l'exploitation des minéraux du développement peut jouer un rôle majeur dans le développement socio-économique durable du pays, au regard de son impact direct sur les populations locales. Malheureusement, ce secteur à fort potentiel, avec plus de 1 200 sites selon des données de 2001 du PNUD, reste dominé par l'exploitation artisanale informelle et bénéficie de peu d'appuis en vue de sa promotion, a-t-il déploré.

C'est pourquoi cet atelier constitue, selon lui, un cadre idéal d'échanges sur les défis et opportunités du secteur, les bonnes pratiques en matière environnementale et de propositions d'actions appropriées pour un meilleur impact de ce sous-secteur dans l'économie locale voire nationale. En tout état de cause, ce projet de valorisation et de promotion des substances de carrière est en phase avec la volonté politique du gouvernement de la Transition de faire de l'endogène le moteur du développement socioéconomique du Burkina Faso, a souligné le ministre Boussim.

 

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