La Tunisie est fermement engagée en faveur d'une Afrique prospère et tournée vers la modernité. Elle croit à un codéveloppement fondé sur la coopération intra-africaine et la complémentarité économique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts. Cela s'est traduit par le renforcement des échanges commerciaux et par nombre d'investissements tunisiens en Afrique dans des domaines aussi variés que l'agriculture, l'habitat, les télécommunications, les banques et les infrastructures de base.
Champ de nombreuses convoitises, l'Afrique est dans un tournant décisif de son histoire qui l'oblige à repenser autrement son développement. Lequel passe, forcément, par l'impulsion d'une dynamique collective poussant tous les pays africains à travailler main dans la main au bénéfice des populations. C'est cette démarche qui peut conduire à l'émergence d'une Afrique économiquement forte, intégrée et résiliente.
Raison pour laquelle la Tunisie, qui croit au potentiel du continent, a toujours milité pour l'intégration africaine à travers la construction d'un modèle économique privilégiant le codéveloppement. Cette vision devrait être consolidée par l'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui permettra d'ouvrir un marché de 1,3 milliard de consommateurs avec un PIB de 3,4 trillions de dollars et d'accroître le commerce intra-africain.
Depuis des années, la Tunisie a multiplié les initiatives et les actions pour promouvoir la coopération avec ses partenaires africains et la hisser au niveau d'un véritable partenariat. Elle a choisi, en effet, une démarche «win-win» avec ses partenaires et ses pays amis en Afrique.
Au-delà de la dimension géostratégique, l'objectif commercial est de faciliter l'investissement dans le continent. Il s'agit aussi de créer les conditions pour augmenter le volume des échanges entre la Tunisie et ses partenaires, des entreprises privées oeuvrant dans divers secteurs. D'où l'importance de l'adhésion de la Tunisie à l'accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour booster les échanges commerciaux avec l'Afrique.
Le président de la Chambre de commerce et d'industrie tuniso-japonaise, Hédi Ben Abbès, devait rappeler que l'Afrique est « devenue un centre d'intérêt international et il est normal que la Tunisie revendique sa part, ajoutant que, pour réussir, elle ne doit pas se contenter d'être un simple pays de transit vers les autres pays africains, mais une plateforme à partir de laquelle partent l'investissement et le commerce ».
Il a plaidé, en outre, pour la multiplication des liaisons directes terrestres, maritimes, et aériennes afin de réduire les difficultés de transport avec les pays africains, attirant l'attention aussi sur la nécessité de promouvoir les systèmes de paiement bancaire intra-africains
Dans ce contexte, le projet de création d'un corridor via la Tunisie et la Libye, à travers la ville libyenne de Misrata, sera réalisé. L'objectif étant de faire de cette zone un portail commercial pour l'Afrique, à même de favoriser l'intégration économique avec les pays subsahariens. Les deux parties ont également souligné l'impératif d'instaurer un partenariat tripartite entre la Tunisie, la Libye et l'Afrique et d'accroître le volume des échanges commerciaux pour atteindre 5.000 millions de dinars au titre des prochaines années.