Le secrétaire national à la communication du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Emmanuel ATEBA, a récemment réagi à la sortie du ministre de la Communication, René Emmanuel SADI, concernant les discussions sur les coups d'État en Afrique. Cette déclaration a suscité un débat animé sur les questions de gouvernance, de démocratie et d'ordre institutionnel au Cameroun.
Le ministre René Emmanuel SADI a émis un communiqué dans lequel il appelait les analystes à s'abstenir de faire des comparaisons entre les coups de force survenus dans certains pays africains et la situation politique au Cameroun. Sa déclaration se concluait par une note cinglante : "Le Cameroun est installé dans la planète Mars qui n'a rien à voir avec vos histoires sur Terre."
Cette déclaration du ministre de la Communication a été interprétée de différentes manières par les observateurs politiques et les citoyens. Certains estiment qu'elle vise à écarter toute discussion sur la stabilité politique au Cameroun en laissant entendre que le pays est au-dessus de telles considérations. D'autres considèrent qu'elle est destinée à empêcher toute critique à l'égard du gouvernement et de ses pratiques politiques.
Emmanuel ATEBA, du MRC, a réagi en soulignant que, tout comme le ministre, ils sont attachés à l'ordre institutionnel et s'opposent à toute prise de pouvoir par des moyens non constitutionnels. Cependant, il a ajouté que la violation de l'ordre institutionnel par les détenteurs du pouvoir légitime certains coups d'État en Afrique, y compris au Cameroun. Il a fait référence à la manière dont le président Paul Biya a prolongé son règne au mépris des attentes du peuple.
Emmanuel ATEBA a également lancé un appel au président Paul Biya pour qu'il épargne le Cameroun de la vague de coups d'État qui secoue le continent. Il a plaidé en faveur de la création de conditions propices à une alternance pacifique au Cameroun, soulignant que seul un système électoral consensuel et inclusif peut garantir la stabilité politique et éloigner la menace d'un coup d'État.
Enfin, Emmanuel ATEBA a rappelé que, contrairement à certaines allégations, seuls les militants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, ont publiquement évoqué la possibilité d'un coup d'État en cas de victoire du MRC aux élections présidentielles à venir. Il a conclu en notant qu'aucune procédure n'a été engagée contre eux à ce jour.
Cette déclaration et les réactions qu'elle suscite mettent en lumière les préoccupations liées à la gouvernance et à la stabilité politique au Cameroun, ainsi que les débats sur la liberté d'expression et le rôle de l'opposition dans le pays.