LES ATTAQUES DE BOKO HARAM VONT-ELLES S'INTENSIFIER AU CAMEROUN ET AU NIGER SOUS LA PRESIDENCE DE TINUBU ?
Élu président du Nigeria le 1er Mars, le 22 Mars le président Tinubu effectuait une visite privée en France, il y retournera en mi-Mai, puis le 22 juin 2023, dans le cadre du sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Le président de la première économie d'Afrique est très proche de la France, à l'image de Gudluck Jonathan qui malheureusement avait joué un rôle chaotique dans la lutte contre le terrorisme dans le lac Tchad.
En son temps, Gudluck Jonathan avait abandonné le nord-est du Nigeria aux terroristes de Boko Haram qui y avaient installé une sorte point focal de l'état islamique .Élu président du Nigeria, Tinubu va diriger ce pays avec une épée de Damocles, son casier judiciaire depuis les USA où il est accusé de trafic de drogue et blanchiment d'argent. Sera-t-il un dirigeant libre et intègre ?
Depuis l'arrivée de Macron, la France qui ne ménage aucun effort pour maintenir son influence dans son pré-carré est désormais à la faveur des coups d'états, chassée des pays qui hier étaient considérés comme une chasse gardée. Burkina Faso, Mali, aujourd'hui le Niger, l'occident a choisi de réagir par procuration en s'appuyant sur la capacité du Nigeria à mobiliser les forces militaires de la CEDEAO pour intervenir d'abord au Niger, ensuite au Mali, puis au Burkina Faso.
Les ambitions guerrières de Tinubu ont très rapidement fait face à une farouche opposition du parlement du Nigeria. Alors que tous les pays en proie au terrorisme multiplient les alliances géopolitiques avec divers partenaires stratégiques sécuritaires, en marge de la 78 e assemblée générale des nations unis, Tinubu a préféré solliciter l'aide de l'ONU dans la lutte contre Boko Haram. LONU et ses forces chassées de la RCA hier aujourd'hui du Mali et de la RDC.
Cette attitude de Tinubu laisse penser que le Nigeria serait le nouveau cheval de Troie des impérialistes en Afrique Subsaharienne et principalement dans la zone d'influence de la France. Ce qui serait sans doute la raison pour laquelle la première économie du continent a été mise sur la touche au détriment de l'Egypte et de l'Ethiopie après leurs demandes d'adhésions au sein des BRICS.
« Comme l'a fait remarquer le président Jacques Chirac en 2008, "sans l'Afrique, la France glisserait vers le rang de puissance du Tiers monde". Cette perspective a été réaffirmée dans un rapport du Sénat français de 2013, L'Afrique est notre avenir. En conséquence, la simple existence de gouvernements anti-impérialistes, où que ce soit dans la région, est intolérable pour Paris. » : The Gayzone
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