Le G100, une ONG regroupant des femmes influentes, présente dans une centaine de pays à travers sa branche Migration et Recasement des réfugiés, a organisé, au Cameroun, une rencontre sur la situation des personnes déplacées et vulnérables en Afrique centrale. L'idée est de trouver des solutions pour ces personnes vulnérables.
Entre les exactions de Boko Haram et les revendications sociopolitiques, les pays d'Afrique centrale comme le Cameroun, le Tchad ou encore la République centrafricaine (RCA) sont plongés dans des crises sécuritaires, constate le G100. Des crises à l'origine du déplacement de millions de personnes, explique Caroline Sack Kendem, présidente mondiale du G100 :
« Rien qu'au Cameroun, 1 350 000 déplacés internes, c'est énorme. Prenons le Tchad, il y a également des déplacés. La RCA, qui disait qu'elle accueillait 50 000 réfugiés du Tchad et du Soudan, alors que c'est un pays fragile... »
Ces déplacés, installés loin de leur localité d'origine, souvent vulnérables et ont besoin d'aide pour vivre. L'autonomisation, notamment des femmes déplacées devenues cheffes de famille par la force des choses, devient urgent dans ce combat. Le G100 peut compter sur le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR).
« Comment est-ce qu'on peut aborder cette question de l'autonomisation ? Par des réponses directes. Vous allez voir ici, il y a des stands de réfugiés, des femmes réfugiées, entrepreneurs qui, grâce à un certain support du HCR et de certains partenaires, ont pu maintenant développer une activité commerciale qui leur permet de vivre », affirme un représentant résident du HCR.
Invitée d'honneur, le docteur Harbeen Arora Rai, fondatrice du G100, a rappelé que cette situation n'est pas spécifique à l'Afrique centrale. En mai 2022, plus de 100 millions de personnes, dont 27,1 millions de réfugiés, étaient déplacées dans le monde pour diverses raisons sécuritaires, souligne le HCR.