Congo-Brazzaville: Domaine public - La mairie de Talangaï en guerre contre les délinquants domaniaux

L'administrateur-maire de Talangaï, Privat Frédéric Ndeké, a effectué le 27 septembre, un contrôle du domaine public dans son arrondissement où il a fait arrêter plusieurs chantiers et déguerpir un occupant illégal.

Des travaux arrêtés, des murs de clôture cassés, des convocations remises à certains expropriés, tels sont, entre autres, des actes posés par Privat Frédéric Ndeké aux quartiers 601 Mpila, 605 Joseph Ngobila dans la zone de la ceinture maraîchère de Talangaï, et 607 Simba Pelle. Ces délinquants domaniaux ont soit obstrué des rues ou construit sur les emprises des rivières et du fleuve Congo.

« Il fallait aller mettre de l'ordre. Il y a eu deux chantiers qui ont été arrêtés, les propriétaires doivent se présenter à la mairie avec les documents y afférents. Il y a eu aussi des destructions des murs construits sur le domaine de l'Etat, des convocations remises ici et là pour des occupations douteuses dans les zones expropriées », a expliqué l'administrateur-maire du 6e arrondissement de Brazzaville.

Sur les chantiers arrêtés, plus de 90% appartiennent aux officiers supérieurs de la force publique. C'est le cas d'un lieutenant-colonel qui a érigé un mur de clôture sur les berges de la rivière Kélé-Kélé, à côté de la station-essence SNPC-Distribution en construction. Arrivé sur les lieux en uniforme de police, il n'a pas pu justifier sa propriété, alors que l'engin était déjà à pied d'oeuvre pour casser le mur. « Nous avons remarqué l'occupation illégale du domaine public, y compris les emprises des cours d'eau qui sont de 25 m conformément à la loi. Une rue qui a été totalement obstruée, un citoyen qui s'est autorisé de remblayer les berges du fleuve Congo qui font, non seulement, l'objet d'une zone de mise en défend, mais également le domaine public fluvial », a poursuivi Privat Frédéric Ndeké.

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La délégation de la mairie de Talangaï s'est également rapprochée de certaines familles ayant déjà perçu l'argent de l'indemnisation le long de la rivière kélé-kélé, mais qui tardent encore à quitter les lieux. Pour restaurer l'autorité de l'Etat dans cette zone où règne l'incivisme domanial, le maire entend y revenir chaque fois que la voie sera illégalement occupée. Là aussi, il est écrit sur certains bâtiments : à casser. « C'est un travail pérenne qui doit se poursuivre chaque fois que nous constaterons qu'il y a occupation anarchique », a-t-il promis.

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