Eswatini: Dans la dernière monarchie absolue d'Afrique, des élections législatives sans enjeux

Le roi Mswati III, chef d’État du Royaume d’Eswatini, s’adresse au débat général de la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale en 2019.

Des élections législatives doivent se tenir ce vendredi dans la dernière monarchie absolue d'Afrique, l'Eswatini, anciennement Swaziland. Quelque 585 000 inscrits sont appelés à élire 59 députés au Parlement. Sauf que les partis politiques ne sont pas autorisés à participer au scrutin et que le Parlement n'a qu'un rôle consultatif...

C'est un scrutin qui ne devrait pas changer la donne. Le roi Mswati 3 a absolument tous les pouvoirs. Il valide tous les projets de lois et jouit d'un droit de véto. Le Parlement n'a qu'un rôle consultatif.

De plus, les candidats ne peuvent pas représenter un parti politique. Ils ont été désignés lors de primaire le mois dernier et la plupart sont fidèles au roi. Seuls une douzaine de candidats sont notoirement de l'opposition. L'une des principales organisations de l'opposition, Pudemo, a été officiellement interdite par les autorités et étiquetée organisation terroriste.

Le pays est dirigé d'une main de fer depuis 37 ans par le roi Mswati 3. Omnipotent, il peut dissoudre le Parlement et le gouvernement, nommer ou démettre les juges. Il commande aussi la police et l'armée.

Ces dernières années, le royaume a pourtant été secoué par des manifestations pro démocratie, violemment réprimées.

Il y a quelques mois, un influent opposant et avocat Thulani Maseko a été tué par balle chez lui. Quelques heures plutôt le roi avait déclaré que « ses opposants ne devraient pas se plaindre de mercenaires qui les tuent », accusant ces opposants d'avoir démarré la violence.

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