« La France est préoccupée par le soutien militaire du Rwanda au M23 et par la présence persistante des soldats rwandais sur le territoire congolais. Ce soutien et cette présence, que nous condamnons doivent cesser ! », a déclaré son représentant au Conseil de sécurité de l'ONU, Nicolas de Rivière, lors d'une séance consacrée jeudi 28 septembre à la situation en RDC.
Le Gouvernement François se dit préoccupé par l'accroissement des tensions dans l'Est de la RDC.
Il « condamne le maintien du M23 sur les positions qu'il a conquises dans l'est de la RDC et appelle le groupe à s'en retirer et à prendre part au processus de cantonnement ».
Selon l'ambassadeur Nicolas de Rivière, la France, Royaume-Uni et les USA ont proposé mercredi des sanctions contre deux responsables du M23 et des FDLR pour des exactions dans l'Est de la RDC.
Retrait de la MONUSCO
Au cours de la même séance du Conseil de sécurité, le diplomate français a appelé à une collaboration étroite entre les autorités de la RDC et la MONUSCO pour un retrait responsable de la mission onusienne, tout en assurant son accompagnement dans ce processus :
« Nous devons collectivement répondre aux attentes des Congolais sur le retrait de la MONUSCO et nous montrer à la hauteur de cet enjeu. La France salue les orientations contenues dans le rapport sur les options du retrait de la MONUSCO remis début aout par le Secrétaire général, elles vont dans le bon sens en dessinant les contours d'un retrait progressif et responsable tenant compte de la réalité de la situation sur le terrain et de l'intérêt de la population civile ».
Il a émis le souhait de voir le Conseil de sécurité prendre « pleinement en compte les demandes concrètes et réalistes des autorités congolaises », relatives au retrait accéléré de la MONUSCO.
« Le retrait ordonné devra être le fruit d'une collaboration étroite entre les autorités congolaises et la MONUSCO sous les auspices du Conseil de sécurité. Les autorités congolaises ont un rôle central à jouer dans ce processus au terme duquel elles rendront totalement à leur charge la sécurité de l'ensemble du peuple congolais », a-t-il souligné.
A cet effet, la France va proposer aux membres de ce Conseil l'adoption d'une déclaration de la présidence afin de préparer les prochaines échéances.