Afrique: Mission de l'ONU en RDC - Le Conseil de sécurité prudent sur la demande congolaise d'un départ accéléré

Les États membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont pris note, jeudi 28 septembre 2023, de la demande de la République démocratique du Congo (RDC) d'un retrait accéléré des Casques bleus, même si certains se sont inquiétés de l'impact d'un départ « précipité » de la Monusco pour la population civile.

Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) a affirmé ce 28 septembre 2023 avoir entendu la demande du président de la République démocratique du Congo (RDC) à propos du retrait de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).

Les États membres ont pris note du discours de Félix Tshisekedi à la tribune de l'ONU la semaine passée, durant lequel il réclamait un retrait accéléré des Casques bleus de la Monusco.

Le chef de l'État congolais et son pays réclament ce départ de la mission onusienne depuis des années. Et le Conseil de sécurité de l'ONU, s'il est conscient de la nécessité de respecter ce souhait, sait aussi d'expérience que faire partir les Casques bleus trop vite, c'est parfois exposer les civils à un retour de la violence.

La France a plaidé en faveur de la demande de Félix Tshisekedi

Pourtant, échaudé par l'exemple malien de cet été, le Conseil a pris acte de la demande de Félix Tshisekedi, qui a insisté pour un départ de la force onusienne d'ici la fin de l'année, et non à la fin de l'an prochain comme ça l'est pour l'instant prévu.

La France, elle, a plaidé jeudi en faveur de Félix Tshisekedi, demandant une coopération étroite entre l'ONU et Kinshasa pour un « retrait ordonné », tandis que les États-Unis sont restés bien plus réservés. La Grande-Bretagne a proposé quant à elle une réduction du nombre de soldats onusiens sans précipiter le départ final.

Le chef de la diplomatie congolaise a déploré « l'attitude figée » du Conseil et lui a déconseillé de reconfigurer la Monusco.

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