Conformité. Les réglementations ainsi que la conformité des chaînes d'approvisionnement des produits qui iront irriguer les marchés internationaux tendent à devenir de plus en plus rigoureuses, c'est là un des nouveaux défis qui attendent de pieds fermes les entreprises qui fournissent en produits les marchés étrangers, en l'occurrence le marché européen.
Effectuer des démarches qui visent à la responsabilisation accrue, à différentes échelles par rapport au respect des normes ainsi que des droits et lois du travail.
Cette thématique a été placée au coeur des débats, le temps d'une demi-journée à l'Université d'Antananarivo, hier, avec une journée d'étude organisée par l'initiative Better Work de l'Organisation internationale du Travail (OIT) et de la Société financière internationale (IFC).
L'intégration des principes du devoir de vigilance, le fait de limiter au maximum les risques humains, sociaux et environnementaux au sein des activités d'entreprises ont été au menu des discussions de la journée, entre les responsables de l'OIT, les entreprises, mais aussi les universitaires, enseignants-chercheurs et étudiants dans différents domaines d'études.
Chaînes de valeurs
Au regard de l'accélération du processus de mutation des réglementations de la démarche RSE au niveau des principaux marchés internationaux, force est de constater qu'une adaptation à ces conditionnalités est nécessaire.
La démarche qui était volontaire au départ vis-à-vis des fournisseurs devient ainsi une démarche de plus en plus incontournable voire obligatoire pour fournisseurs et sous-traitants.
A en croire Anne Laure Henry-Gréard, conseillère technique principale du programme « Better Work », les débats ont permis de soulever différents points devenus incontournables à l'heure actuelle.
« Avec la législation de plus en plus exigeante par rapport aux grandes entreprises qui se fournissent auprès des pays comme Madagascar, les autorités compétentes ainsi que le gouvernement doivent faire face aux conséquences potentiellement négatives de leurs activités par rapport aux droits humains et à l'environnement « , explique-t-elle.
Un point par rapport auquel les économistes, universitaires adhèrent et apportent leur vision des choses, dans un cadrage macro-économique. « Le respect des droits des travailleurs augmente leur productivité », évoque le Professeur Lazamanana, rattaché au centre de recherches et d'études en économie et en énergie durable (CRED 2).