A l'instar de la communauté internationale, les populations des quartiers de Thiawlène, Mérina, Arafat 1 et 3, de Colobane, Colobane 2 Sud et de Thiawlène Digue ont célébré la journée mondiale du World Clean Up Day. Une célébration marquée par des actions de curage des canaux pour lutter contre les inondations mais surtout par la mobilisation des Ecozones pour assurer le suivi au niveau des différents quartiers.
La fondation Sococim a soutenu la mise en place d'Ecozones pour assurer le suivi et le maintien de la salubrité dans certains quartiers de la commune de Rufisque. Ces structures mises en place visent à faire de la salubrité publique et de la protection de l'environnement une affaire des communautés. Ces Ecozones constituent un prolongement de la journée mondiale du Clean up que les associations et comités des quartiers Mérina, Thiawlène, Arafat, Thiawlène Digue, Colobane et Colobane 2 sud ont célébrée avec l'accompagnement matériel de la Fondation Sococim. « On a décidé avec la fondation Sococim d'encourager notre collectif Ecozone dans le ramassage des déchets dans les quartiers en partenariat avec la Sonaged. L'idée, c'est de soutenir ces quartiers en offrant des pépinières et de petits arbres à replanter dans les quartiers après cette opération de nettoyage », a fait savoir Joanne Vienot, coordonnatrice de l'appui de la fondation dans les activités de la journée.
Au cours de la journée, les populations ont procédé au curage du canal à ciel ouvert qui traverse les différents quartiers pour drainer les eaux d'écoulement vers le canal central qui se déverse dans la mer. Par cette action, il a surtout été question d'apporter une solution aux problèmes d'inondations que connaissent ces quartiers, rendant l'accès difficile et poussant certaines familles à quitter leurs maisons prisonnières des eaux. « Le choix du canal à ciel n'est pas fortuit dans la mesure où ici à Rufisque, les canaux à ciel ouvert nous posent d'énormes problèmes. En effet, ils sont souvent bouchés et c'est une situation qui engendre très souvent des inondations, qui ont des conséquences néfastes sur notre santé et notre cadre de vie », a expliqué Cheikhna Ahmed Tidiane Aïdara.
En plus de ce curage, les initiateurs ont investi le lycée pour un désherbage afin de préparer l'ouverture des classes qui se profile à l'horizon. Les quartiers ont été également débarrassés des tas d'ordures en collaboration de la SONAGED. « Nous aimons notre quartier. Il y a des journées que nous dédions au nettoiement de notre quartier, notamment les jeudis et les dimanches à partir de 17 heures. Et le soutien que nous apporte la fondation Sococim nous conforte dans notre voeu de rendre propre notre quartier », a confié Maty Boye, la présidente du regroupement Jappoo Ligguey.
Afin d'assurer le suivi et l'embellissement des quartiers, la coordonnatrice du soutien de la Fondation Sococim a annoncé la mise à la disposition des groupements, des pépinières pour la plantation et pour assurer un cadre de vie sain aux populations. Elle a appelé les populations à s'approprier des questions de l'environnement. Elle a parallèlement invité les habitants des quartiers concernés par la World Clean Up Day à faire de sorte que les questions liées à la préservation de l'environnement et du cadre de vie, soient une affaire personnelle pour chacun. « Je pense que chacun doit se sentir concerné par l'environnement, parce qu'on se rend bien compte qu'il y a des changements climatiques. C'est important que chacun ait connaissance qu'un esprit sain doit vivre dans un corps sain, lequel doit évoluer dans un quartier sain et ça passe par l'engagement dans le nettoiement du quartier et le reboisement », a suggéré Madame Vienot.