Le 30 septembre 2022, une révolution de palais au sein du Mouvement pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a mis fin au pouvoir du lieutenant-colonel Paul Henri-Sandaogo Damiba, au profit de celui du capitaine, Ibrahim Traoré. Depuis cette date mémorable, cet officier trentenaire, qui boucle un an à la tête de l'Etat, a marqué les esprits à jamais, par sa gouvernance et sa volonté de reconquérir le territoire national, attaqué de toutes parts par les groupes armés terroristes. Réorganisation et dotation en équipements modernes de l'armée, initiatives de développement endogène, volonté affichée de lutte contre la corruption, le capitaine Traoré fait montre de son engagement à construire un autre Burkina Faso sur les terres libres de nos ancêtres. Il séduit d'ailleurs par son langage direct, son patriotisme et son combat contre l'impérialisme. Au point que de nombreux Burkinabè le comparent désormais au père de la Révolution d'août 1983, le capitaine Thomas Sankara.
Pour certains compatriotes, le capitaine Traoré, surnommé affectueusement « IB », est la réincarnation de son devancier dont il partage les idées de développement endogène et de l'émancipation souveraine. Témoin privilégié de l'action du président de la Transition, Sidwaya revient sur les faits marquants de sa première année de gouvernance. Ce spécial An I du MPSR 2 s'ouvre sur les péripéties de l'accession au pouvoir du capitaine Traoré. Des mouvements d'humeur des soldats, à l'investiture du capitaine Traoré comme président de la Transition, en passant par la démission du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et les assises nationales, le Journal de tous les Burkinabè a remonté le cours des évènements. Si les conditions dans lesquelles le nouvel homme fort du Burkina Faso a accédé au pouvoir méritent d'être rappelées, les actes qu'il a posés depuis son arrivée aux affaires en valent autant.
A ce titre, les nombreuses mesures visant à réorganiser et à développer les capacités opérationnelles de la « grande muette », en vue d'un meilleur maillage sécuritaire du pays, ont été passées en revue. Entre autres, la nomination de nouveaux chefs de corps, le passage de trois à six régions militaires, la création de nouvelles unités, tels les Bataillons d'intervention rapide (BIR), retiennent l'attention. Cette refonte du dispositif sécuritaire, couplée au recrutement de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), s'accompagne d'une politique d'acquisition d'équipements militaires à la hauteur des défis. Tous ces efforts conjugués ont permis aux forces combattantes d'engranger des victoires, à l'image de la reconquête de Solenzo dans la Boucle du Mouhoun, de Ouo dans les Cascades, de Koumbri dans le Nord et de Falangoutou dans le Sahel, pour ne citer que ces localités auparavant sous contrôle des terroristes. De nombreuses localités sous blocus ont été également ravitaillées en vivres dans les quatre coins du Burkina, pour le bonheur des populations en souffrance. Ce spécial An I du MPSR 2 témoigne des avancées significatives, tout comme il rappelle l'instauration du Fonds de soutien patriotique (FSP) qui a déjà permis de collecter une trentaine de milliards F CFA. Les Burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur ont manifesté leur solidarité sans se faire prier et la tendance devrait se poursuivre. L'essentiel, faut-il le souligner, c'est de mobiliser les ressources matérielles et financières, nécessaires à la lutte contre le terrorisme.
En même temps qu'il se soucie de la préservation de l'intégrité du territoire national, le capitaine Traoré développe des initiatives pour montrer son attachement au développement endogène. L'actionnariat populaire en est la parfaite illustration, qui permettra de réaliser des projets structurants. La récente pose de la première pierre de l'usine de transformation de tomate à Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins, donne corps à cette politique de financement à l'interne. En une année de pratique du pouvoir, le capitaine Traoré s'est aussi illustré dans sa volonté d'asseoir une gouvernance vertueuse et de lutter contre la corruption. L'adoption de la loi sur la dépolitisation de l'Administration publique et la tenue de procès emblématiques de détournement de deniers publics instruisent à souhait sur la vision du chef de l'Etat en la matière. S'il veille à changer les mentalités et les habitudes vicieuses, le capitaine Traoré s'emploie à défendre les intérêts du pays sur la scène internationale. Son ambition est de faire du Burkina un Etat souverain de plein droit rayonnant et respecté. Dans l'entendement du chef de l'Etat, le « pays des Hommes intègres » doit faire et assumer ses choix en toute liberté, loin des pressions subtiles et ce, en dépit de toutes les tentatives de déstabilisation et d'intimidation. La dégradation des relations avec la France dont les soldats ont été invités à plier bagages, indique la volonté du capitaine à défaire le pays des griffes des impérialistes. Les 12 mois n'ont pas été un long fleuve tranquille. Le cours a connu des perturbations. Tout n'est pas rose certes, mais les espoirs naissent et grandissent. En un mot comme en mille, le Burkina nouveau est en marche...