Afrique: Le Dr Paraiso Paka fustige les pratiques rencontrées au Tribunal pour enfants de Brazzaville

interview

Dans une interview qu'il a accordée aux Dépêches de Brazzaville, le docteur Paraiso Paka Abdou Raimi Vincent exprime son indignation face aux mauvaises pratiques perpétrées par les responsables de ladite structure.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B) : Pouvez-vous vous présenter ?

Dr Paraiso Paka Abdou Raimi Vincent (P.P.A.R.V) : Je suis président de l'ONG Alto Afrique enfants.

L.D.B : Depuis la création de votre association, pouvez-vous nous énumerez vos actions fortes ?

Dr P. P. A .R .V: De nombreux défis caractérisent la vie de notre association depuis sa création en janvier 2006, notamment la corruption de certaines autorités judiciaires et policières surtout dans les cas de viol des enfants, le non-respect et la méconnaissance parfois des textes et des lois nationaux et internationaux par les professionnels de droit.

L.D.B : Au niveau national, existe-t-il quelques difficultés pour bien respecter les droits des enfants ?

Dr P. P. A .R .V: Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans les tribunaux, j'insiste surtout sur le cas du tribunal pour enfant de la ville de Brazzaville où les jugements ne sont pas biens rendus par les responsables de cette structure. Au niveau de cette instance, certains enfants victimes de traite sont encore remis aux mains des trafiquants. Nous avons, par exemple, des dossiers où la présidente de ce tribunal prend une décision où un bébé de sept mois, allaité par la grande soeur de sa mère alors décédée lors de l'accouchement, être remis à son père militaire de profession et célibataire.

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L.D.B : En votre qualité de président de l'ONG Alto Afrique, basée sur la protection des droits des enfants, quel est le message pour mieux éradiquer le trafic et la traite des enfants en Afrique ?

Dr P. P. A .R .V : Pour mieux éradiquer la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants, nous exhortons une reprise de conscience professionnelle de la part de certains de nos magistrats et des officiers de police , l'implication totale des plus hautes autorités du pays dans ce combat ainsi que le financement des différentes ONG qui militent dans ce domaine, la formation des magistrats et des autorités policières, sans oublier la synergie entre l'ensemble des acteurs de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants.

L.D.B : Votre mot de fin ?

Dr P. P. A .R .V : Je souhaite un avenir meilleur à l'ensemble de tous les enfants de l'Afrique et du monde.

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