Mali: Les rebelles du CSP attaquent et se retirent du camp militaire de Dioura

Au Mali, une nouvelle attaque des rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) a eu lieu : c'est le camp militaire malien de Dioura, dans la région de Mopti, qui a été attaqué le soir du 28 septembre.

Au Mali, le Cadre stratégique permanent revendique avoir attaqué ce camp en fin de journée, jeudi 28 septembre, en avoir pris le contrôle après deux heures de combat, puis s'en être retiré aux alentours de minuit. Le même mode opératoire que lors des deux précédentes attaques revendiquées par le CSP, à Bourem le 12 septembre et à Léré le 17 septembre. Des attaques rapides au cours desquelles les hommes du CSP récupèrent du matériel militaire et quittent les lieux, pour essayer d'éviter les répliques aériennes des Forces armées maliennes (Fama).

L'armée malienne évoque une « attaque terroriste complexe » et « kamikaze »

Aucun bilan n'a été transmis pour le moment pour cette attaque de Dioura, ni par le CSP, ni par l'armée malienne. Lors des précédentes attaques, des bilans contradictoires et invérifiables de source indépendante faisaient état de dizaines de morts et de prisonniers - certains ont depuis été relâchés par le CSP pour des raisons sanitaires.

Jeudi soir, les Fama déclaraient avoir subi à Dioura une « attaque terroriste complexe », attaque qualifiée de « kamikaze ». L'armée malienne affirme avoir envoyé des renforts et détruit, au cours de sa riposte, une colonne de véhicules, des armes lourdes et des motos. Ce que les rebelles du CSP démentent.

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Le camp de Dioura se trouve dans le cercle de Tenenkou, région de Mopti, dans le centre du pays. Ce n'est pas une zone d'influence du CSP, qui contrôle des territoires dans le nord du Mali. Un point notable : il faut préciser que Dioura avait déjà été attaquée à plusieurs reprises par les rebelles du Nord, en 2012 et en 2015, et que ce camp militaire n'est qu'à une centaine de kilomètres de la région de Tombouctou.

Le CSP regroupe une grande partie des groupes armés du Nord signataires de l'accord de paix de 2015. Après huit années de paix, ces groupes ont repris ce mois-ci les combats contre l'armée malienne, sans revendication indépendantiste - comme c'était le cas en 2012 -, mais parce qu'ils accusent les autorités maliennes de transition de ne pas respecter l'accord de paix.

À Ménaka, un attaque attribuée aux jihadistes de l'État islamique Le Mali a essuyé une autre attaque ce jeudi soir : à Ménaka, près de la frontière avec le Niger. Attaque attribuée cette fois aux jihadistes de l'État islamique. Les groupes armés locaux de la Plateforme, restés fidèles aux autorités maliennes de transition, indiquent que leurs bâtiments ont été directement visés, mais ils assurent que les assaillants sont repartis, après des échanges de tirs, sans avoir infligé aucune perte.

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