Onze députés nationaux ont dénoncé, le mercredi 27 septembre les dépassements budgétaires et regretté le non-respect par le Gouvernement des recommandations formulées régulièrement par le Parlement. C'était au cours du débat général autour de la loi de reddition des comptes, exercice budgétaire 2022 à l'Assemblée nationale.
Cette dernière a déclaré tard dans la soirée recevable ce projet de loi et l'a envoyé à la Commission économique et financière (ECOFIN) pour toilettage.
Au sujet des dépassements budgétaires, le ministère des Actions humanitaires vient en tête avec 627%, suivies des Affaires étrangères 401%, Environnement 371%, Aménagement du territoire 365%, Budget et Industrie avec 334%.
La Présidence a consommé 190% de ce qui était prévu, le Parlement plus ou moins 150 %, la CENI 145%, et la Défense 249%.
Tous ces chiffres ont poussé le député Kasongo du FCC à dénoncer le non-respect du budget voté par le Parlement :
« Il y a certains projets réellement prévus dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie de la population, qui, à la fin de l'exercice, zéro exécution. Ce qui atteste que les prévisions destinées à ces projets sont utilisées par tel service, en violation parfois des règles des finances publiques ».
Pour Gary Sakata de l'Union Sacrée, le Gouvernement devrait s'expliquer sur la source des crédits supplémentaires.
Toutes les institutions du pays ont effectué des dépassements budgétaires et ce, au détriment des secteurs sociaux de base, constatent les élus.