Congo-Brazzaville: Fin de stage en France de cadres du Haut-Commissariat à la justice restaurative

La délégation du Haut Commissariat à la justice restaurative et au traitement de la délinquance juvénile achève son cycle de stage pratique organisé, du 18 au 27 septembre en France.

France. L'IFMV, dirigé par le Sociologue Brice Arsène Mankou, en coordination avec Joëlle Gellert, responsable des formations, et de Jean-Luc Leroux, en charge de l'insertion socio professionnelle des jeunes, tous deux de l'institut, a dispensé un stage pratique aux cadres du Haut Conseil à la justice restaurative et au traitement de la délinquance juvénile. La délégation était conduite par Adolphe Mbou-Maba.

En leitmotiv, le thème "Comment prévenir et lutter contre la violence des jeunes mineurs et jeunes majeurs au Congo : le cas des bébés noirs" ; les stagiaires ont affirmé avoir pu renforcer les capacités quant aux diverses stratégies visant à réduire de manière significative la délinquance juvénile au Congo.

De ce fait, à titre comparatif de la politique mise en place en France à propos de la justice restaurative et du traitement de la délinquance juvénile, l'IFMV a déployé un réseau de formateurs et spécialistes dans ce domaine.

À Orléans, lors de la première étape de formation, parmi les experts intervenus figurait en bonne place le professeur et magistrat Marc Richevaux qui a présenté une conférence sur le thème "Entre l'enfer et l'angélisme, le traitement de la délinquance juvénile en France : regard croisé avec les bébés noirs du Congo".

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Pour le magistrat honoraire au tribunal de Lille, il était question de passer en revue le rôle de la sanction dans un contexte où le tout répressif en matière de justice juvénile a montré ses limites.

Sont également intervenus à Orléans Jean Pierre Delpuech, professeur auprès de jeunes en difficultés, Sébastien Colin, président de l'union des familles laïques, (UFAL) et Jean Pierre Sueur, ancien ministre des Collectivités locales et actuel Sénateur du Loiret. Tous unanimes face à cette épineuse et lancinante question des jeunes en conflit qui brise les fondements du vivre ensemble : « tout part de la famille et de l' école comme socle de l'éducation ».

Lors de la deuxième étape à Rouen dans les locaux de l'Union portuaire rouennaise, après avoir fait un état des lieux de la sociologie du banditisme criminel de ces jeunes, Brice Arsène Mankou a proposé le triptyque : correction- rééducation et insertion comme piste de solution dans les futures maisons de rééducation que le gouvernement congolais compte réhabiliter. Jean Luc Leroux a présenté le modèle de la lutte contre la délinquance juvénile dans la région de St Omer, dans les Hauts de France.

Sur place, les cadres du Haut-Commissariat à la justice restaurative se sont rendus sur les lieux de pratique de la politique de lutte contre la délinquance juvénile.

De ce fait, ils ont visité, entre autres, les établissements dédiés dans ce cadre pratiquant les synergies État-Société civile ; les écoles de la deuxième chance lancées par l'ancienne Première Ministre Française Édith Cresson et les établissements pour l'insertion dans l'emploi, (EPIDE) créés par l'ancienne Ministre de la Défense Alliot Marie.

L'IFMV a sanctionné l'évaluation de ce stage par la remise de diplômes de "Formateur à la justice restaurative et au traitement de la délinquance juvénile". Un diplôme d'excellence et d'honneur avec mention spéciale a été décerné à Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre, Chef du gouvernement, qui travaille sur le projet de loi sur la justice restaurative devant être soumis à l'assemblée nationale.

De cette formation ressort le fait que la France est passée, depuis l'institut de rééducation après les années 45, par plusieurs étapes, partant de la contrainte pour aboutir à ce jour à la protection de jeunes au point de leur mettre le pied à l'étrier. « Les jeunes en "oisiveté" trouvent un "tiers lieu" prêt à les accueillir, les insérer, les accompagner, restaurer leur fierté sans leur coller une étiquette. Au final, "faire société tous ensemble" », concède un des stagiaires.

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