Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le gouvernement de transition au Burkina Faso a informé, le 27 septembre, l'opinion publique qu'une tentative de coup d'Etat a été déjouée la veille par les services de renseignement et de sécurité.
« A l'heure actuelle, des officiers et d'autres acteurs présumés impliqués dans cette tentative de déstabilisation ont été interpellés et d'autres activement recherchés », a indiqué le gouvernement qui a déploré que les auteurs de cette tentative de putsch « nourrissaient le sombre dessein de s'attaquer aux institutions de la République et de précipiter le pays dans le chaos ».
Assurant vouloir faire « toute la lumière sur ce complot », le gouvernement « regrette que des officiers dont le serment est de défendre la patrie se soient fourvoyés dans une entreprise d'une telle nature qui vise à entraver la marche du peuple burkinabè pour sa souveraineté et sa libération totale des hordes terroristes qui tentent de l'asservir ».
En décembre, le parquet militaire avait déjà dénoncé une tentative de déstabilisation du régime et annoncé des arrestations de militaires. Il s'agissait alors du deuxième coup d'Etat en huit mois que connaissait le Burkina Faso, miné depuis près de dix ans par des violences jihadistes sanglantes sur une grande partie de son territoire.