Les statistiques de la sécurité à Yaoundé, la capitale du Cameroun, sont alarmantes, avec plus de 300 cas de viols enregistrés en seulement deux mois, d'août à septembre. Ces chiffres choquants ont été révélés par Paul Atanga Nji, le ministre de l'Administration territoriale, lors d'une réunion avec les membres des syndicats des conducteurs de motos-taxis et de camions.
Au cours de cette réunion qui s'est tenue dans la salle des délibérations de l'hôtel de ville de Yaoundé, le ministre Atanga Nji a également rapporté d'autres données inquiétantes. En plus des cas de viols, plus de 700 cas d'agressions ont été signalés, ainsi que 110 détournements d'itinéraires et 900 cas d'accidents graves, dont certains ont laissé des victimes handicapées à vie.
Paul Atanga Nji a exprimé sa préoccupation quant à la situation actuelle de l'activité des motos-taxis, qui est régie par la loi mais qui a souvent fait l'objet de tolérance administrative pour permettre aux conducteurs de s'adapter aux réglementations. Cependant, il a dénoncé la présence croissante de criminels et de trafiquants dans cette profession.
Le ministre de l'Administration territoriale a également souligné les comportements irresponsables de certains conducteurs de motos, qui se manifestent par des agressions, des viols, des accidents et des détournements d'itinéraires. Face à ces menaces pour l'ordre public, le ministère de l'Administration territoriale a adressé des avertissements sévères aux auteurs de vandalisme et de troubles à l'ordre public.
Dans le cadre de mesures de sécurité renforcée, les contrôles seront renforcés, et les conducteurs de motos devront présenter leur carte nationale d'identité, les documents d'identification de la moto, le permis de conduire, et arborer des chasubles numérotées.
En outre, le ministre Atanga Nji a interpellé les conducteurs de camions qui avaient récemment bloqué la route nationale N3 sous prétexte d'une taxe excessive. Il a rappelé que personne n'avait le droit de se faire justice par ses propres moyens et que la loi serait appliquée rigoureusement pour rétablir l'ordre public.
Ces chiffres alarmants révèlent l'urgence de mesures pour améliorer la sécurité publique à Yaoundé et rappellent l'importance de garantir le respect de la loi et des réglementations dans l'exercice de toutes les activités professionnelles, y compris les services de transport.