Le quartier de Nkolmesseng à Yaoundé, la capitale camerounaise, est plongé dans l'obscurité depuis que des allégations de fraude à l'électricité ont éclaté, mettant en lumière une situation complexe impliquant Eneo, l'entreprise chargée de la distribution d'énergie électrique au Cameroun.
Le problème a éclaté lorsque Yves Tchoumechi Wanko, commerçant à Yaoundé et résident de Nkolmesseng, a reçu une facture exorbitante de 67 292 francs CFA de la part d'Eneo. Pourtant, Yves disposait d'un abonnement par compteur prépayé et avait toujours payé ses factures régulièrement avant la consommation.
La situation s'est compliquée lorsqu'il est apparu que M. Etoundi Pierre, se présentant comme employé d'Eneo, avait pris l'initiative de distribuer clandestinement de l'énergie électrique aux ménages du quartier en échange de paiements mensuels de 2 000 francs CFA. Cela a créé une confusion, car les locataires, incapables de supporter l'obscurité, se sont tournés vers cette offre d'électricité non officielle.
Yves Tchoumechi Wanko affirme qu'il a expliqué sa situation à Eneo, soulignant qu'il avait souscrit un abonnement légal au compteur prépayé. Il est indigné que l'entreprise lui réclame maintenant des frais pour une fraude qu'il n'a pas commise. Il dénonce également le manque de respect dont il a fait l'objet de la part des responsables de l'agence Eneo de Nkolmesseng.
Une rencontre entre Yves Wanko et M. Etoundi a eu lieu, au cours de laquelle M. Etoundi a admis que la facture devait être annulée, affirmant que l'énergie provenait de son compteur, ce qui semble confirmer la distribution clandestine d'électricité.
La question qui se pose est de savoir qui doit être tenu responsable dans cette situation complexe : l'agent Eneo ou le client Eneo ? Depuis le 11 août 2023, quatre locataires ont été contraints de souscrire à l'offre non officielle de M. Etoundi en raison de l'obscurité. Lorsqu'un agent d'Eneo est venu installer un compteur dans le camp, le fil du compteur a été coupé, entraînant une amende de 100 000 francs CFA. Malgré cela, la facture continue de porter le nom de Yves Wanko, ce qu'il qualifie de "ligne parallèle".
Yves Wanko a également expliqué que depuis qu'il avait un compteur prépayé, il le rechargeait régulièrement, mais que M. Etoundi, agent Eneo à Essos, distribuait l'énergie depuis un compteur situé dans son appartement, à 80 mètres du leur. Les agents d'Eneo ont même remis en question la légitimité de ce compteur.
Malgré une lettre datée du 2 août 2023 adressée à l'agence centrale d'Eneo à Yaoundé, Yves Wanko n'a pas reçu de réponse officielle. Pendant ce temps, le préjudice qu'il a subi s'étend sur environ deux mois.
Cette affaire met en lumière la nécessité pour les autorités compétentes de faire toute la lumière sur cette fraude présumée et de prendre des mesures appropriées pour résoudre le problème. Les habitants de Nkolmesseng, ainsi que d'autres abonnés d'Eneo, attendent avec impatience que justice soit rendue et que la situation soit clarifiée.