Madagascar: Campagne électorale - Les influenceurs s'y mettent aussi

En vérité, l'animation en ligne est bel et bien une profession. Lucrative, elle attire les personnes de tout âge et prend de l'ampleur depuis l'avènement de la pandémie dans le pays. Il n'y a pas que les chanteurs qui accompagnent les candidats à la course présidentielle, les influenceurs aussi souhaitent les joindre. La campagne électorale s'avère une période pour se démarquer. Facebook, le cinquième pouvoir, un moyen de communication efficient permettant de véhiculer rapidement les informations.

Jusqu'ici, les experts en la matière sont les influenceurs. Ayant des abonnés, ces derniers sont des pièces maîtresse pour les politiciens, afin de parvenir à leurs fins. Leur rôle consiste à publier des photos, écrire des phrases convaincantes, diffuser des vidéos évoquant le parcours du postulant pour exercer une influence sur le public. En outre, bien que les influenceurs commencent à se lancer implicitement dans une carrière politique, la majorité ne préfère pas avancer sur ce terrain glissant.

« Mon métier est de divertir, faire passer le message qu'on m'a livré. Je m'amuse, je suis payé pour ça... D'autre part, c'est pour acquérir de l'expérience. Je suis influenceur depuis 2017. Être avec une telle personnalité politique ne veut pas dire embrasser ses idées ! Non, pas forcément. C'est juste un défi à relever, voilà », explique l'un d'entre eux. Par ailleurs, les « médiateurs sociaux » se positionnent comme des leaders d'opinion.

%

Cependant, ils voient leur popularité chuter, une fois qu'ils se rangent du côté d'une figure impopulaire. Petera Radaniarisoa, un usager des réseaux sociaux essaye d'expliquer la situation. « Bon nombre de Malgaches ne comprennent pas cette profession, d'autant plus qu'elle est récente. Alors, pour eux, s'allier avec un politicien salit l'image. Ils pensent que s'éloigner de tout ce qui a rapport avec les partis politiques serait favorable.

Pourtant, ces influenceurs sont des citoyens, ils ont le droit de choisir leur candidat, je n'y trouve aucun problème... Nous avons tendance à les bannir. C'est triste. Nous ne sommes pas encore habitués, enfin... je crois ». D'autre part, Moreno Ralaivao, un observateur avance son point de vue, « certes, c'est une opportunité pour ceux qui sont sollicités, mais ça peut causer une frustration pour les autres qui n'ont pas signé un seul contrat »...

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.