Le Conseil de sécurité de l'Onu passe au peigne fin la situation sécuritaire de la République démocratique du Congo à la suite de la requête du gouvernement congolais. Pour ce dernier, la Monusco devait amorcer son désengagement accéléré de la RDC. Présente depuis 1999 sous le format de la Monuc avant sa mutation en 2010 à sa version actuelle, cette force des Nations Unies peine à remplir la mission lui assignée, celle de sécuriser les populations civiles.
Les pays contributeurs financiers de cette mission des casques bleus en République Démocratique du Congo ne l'entendent pas de cette oreille. Pour Washington qui a eu à exprimer sa vive préoccupation en soulignant que la RDC et les forces de sécurité régionale ne sont pas prêtes à garantir la sécurité du peuple congolais.
Cependant, si cela n'a pas pu être le cas, il n'en est pas non plus pour la Mission onusienne avec son important budget qui la fait passer pour l'une de premières forces de Nations Unies à travers le monde. Pourquoi les Etats-Unis n'envisageraient-ils pas une issue de nature à aider les FARDC à monter en puissance pour pouvoir sécuriser sa population et ses frontières.
Il est vrai de reconnaitre que cette crise à l'Est a été aggravée par le soutien du gouvernement rwandais aux forces agressives du M23. Un rapport des experts des Nations Unies ne contredit pas les intentions belliqueuses du Rwanda en vue de faire main basse sur les ressources naturelles de la RDC.
Pour sa part, la Chine note que l'Est de la République Démocratique du Congo a connu de grandes atrocités récemment, et que la réforme du secteur de sécurité est butée à des difficultés financières. Elle a dit soutenir les processus de Nairobi et de Luanda pour le rétablissement de la paix en RDC. Le gouvernement chinois apporte, néanmoins, son soutien à la Monusco.
La preuve qu'aucune puissance ne se montre prête à soutenir la démarche de la République Démocratique du Congo à obtenir ce départ accéléré de la Monusco. Une prise de position qui embarrasse tout de même le gouvernement qui ne voit pas non plus la communauté internationale faire pression sur le Rwanda en vue de l'obliger à s'inscrire dans le plan de Nairobi et dans celui de Luanda.
Les chefs d'Etat qui attendent l'application de ces plans dans leurs phases de pré-cantonnement et cantonnement du M23, assistent impuissants à ce refus des poulains de Kigali. D'où la nécessité de rectifier le tir en vue de permettre à la RDC de faire de nouveau confiance à cette communauté internationale.