Les autorités de l'Aviation civile de Madagascar ont rencontré les représentants des candidats hier, en fin de soirée. L'importation d'hélicoptères était au centre des discussions.
Green Light! Des dispositions spéciales ont été prises par l'Aviation civile de Madagascar (ACM) pour les candidats qui souhaitent faire entrer leurs hélicoptères sur le territoire national, à l'approche de la campagne électorale.
La nouvelle a été annoncée hier en fin de soirée par le colonel Damasy Gervais, directeur général de l'Aviation civile de Madagascar (ACM), dans les locaux de son établissement, lors d'une rencontre avec les représentants des candidats.
En se fiant aux explications fournies lors de cette entrevue particulière, il s'agirait d'une « dérogation » de l'arrêté interministériel, portant sur l'introduction, l'importation d'aéronefs, et plus particulièrement d'hélicoptères.
Une thématique devenue sujet à débat, soulevée par l'opinion publique et par le microcosme politique.
À en croire les explications fournies par Damasy Gervais, les dispositions spéciales, dérogatoires, ont été prises pour alléger la procédure d'importation d'hélicoptères en cette période électorale pour les candidats qui ont déposé leurs dossiers.
En effet, les textes en vigueur indiquent que les dossiers doivent être soumis au moins deux mois à l'avance, en passant par toutes les compagnies, pour pouvoir être étudiés par les autorités compétentes.
Contrôle strict
« Si on suivait à la lettre toutes les dispositions comprises dans cet arrêté interministériel, soyons honnêtes, personne ne pourrait importer aucun hélicoptère. Les normes de sécurité sont primordiales, mais en cette période électorale, nous avons décidé de reconsidérer certains points », explique Damasy Gervais aux deux représentants de Siteny Randrianasoloniaiko, qui est le seul candidat d'ailleurs à avoir dépêché ses représentants.
Allègement ne veut pas dire laisser-aller, les autorités régulatrices de la sûreté et de la sécurité aérienne ont été strictes.
Aucun pare-feu ne sera grillé en termes de sûreté, car l'ACM prévoit un contrôle des plus strict.
« Nous avons décidé de ne pas appliquer les deux mois prévus par les textes ainsi que certaines dispositions des articles, toutefois nous mettrons un point d'honneur à surveiller de très près le respect des normes de sécurité et de sûreté aériennes pour ces aéronefs », prévient le directeur général de l'Aviation civile, comme pour rappeler à toutes les règles de base.
Ce à quoi répondent les représentants du candidat numéro 13, Siteny, par un hochement de tête affirmatif et attentif.
Jusqu'à présent, ils sont quatre candidats à avoir déposé une demande d'importation d'hélicoptères à Madagascar, à savoir Marc Ravalomanana, candidat du parti Tiako i Madagasikara, Tahina Razafinjoelina, du parti Firaisankinan'ny Tia Tanindrazana, Hajo Andrianarivelo, du Malagasy Miara Miainga, et Siteny Randrianasoloniaiko, du Mihava Tour.
Ces candidats, également réunis au sein du collectif des onze, qui avaient pointé du doigt certains problèmes rencontrés dans l'obtention des hélicoptères à utiliser dans la campagne électorale, voient maintenant leur lanterne éclairée.
« Des procédures sécuritaires nécessaires, ainsi qu'une panoplie de vérifications toutes aussi rigoureuses pour garantir la sécurité", sont les explications fournies par l'ACM pour la période d'incubation des demandes auprès de cet organe.