Afrique: Fléau

Cinq jours sans eau. C'est juste impensable et surtout inacceptable.

C'est d'autant plus révoltant qu'il n'y a aucun préavis ni explication de la part de la Jirama.

Ailleurs, l'affaire ne s'arrêtera pas aux complaintes et insultes des abonnés sur les réseaux sociaux. Beaucoup d'agences de la Jirama ont été saccagées par la population excédée par les coupures à l'infini de l'électricité.

Une réaction qui ne change rien mais la population n'a aucune alternative et en arrive à cette extrémité.

On ignore jusqu'à quand on va subir ce supplice, une véritable torture.

La situation est d'autant plus incompréhensible que la Jirama a fait beaucoup de campagnes médiatiques depuis 2014 sur les nouvelles installations de rétention d'eau à Talatamaty, Ankadivoribe, Amoron'Akona pour renforcer celle de Mandroseza dont la capacité a été d'ailleurs doublée.

A priori donc, il ne devrait pas y avoir de problème. La quantité fournie devrait pouvoir répondre à la demande qui va crescendo avec le boom démographique et l'épanouissement exceptionnel du secteur immobilier.

Le fait est que c'est maintenant qu'on rattrape plusieurs années de retard faute de vision. L'eau c'est la vie dit-on.

On n'avait pas d'électricité avant l'invention de l'Italien Alessandro Volta en 1800, mais on n'en mourait pas.

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La vie a existé pendant des millions d'années sans lumière. En revanche, l'eau est aussi vieille que la vie. Certes, tous les pays de la région, à l'image de Mayotte, Seychelles, Maurice et la Réunion ont tous des problèmes d'eau, mais ce n'est pas une raison pour prendre en otage la population.

Il est difficile de croire  qu'il n'y a une seule goutte pendant cinq jours et dans plusieurs villes ou districts.

Ce qui veut dire que les bassins, voire les fleuves qui les alimentent sont complètement à sec.

Or, on voit bien que le niveau de l'Ikopa et celui de Sisaony peuvent encore suffire pour remplir les réservoirs. On est arrivé à un contexte inadmissible et aberrant. Une île privée d'eau.

Le dessalement de l'eau de mer a été expérimenté à Ambovombe mais il semble que l'essai a été abandonné.

Le recyclage de l'eau est aussi monnaie courante dans des pays comme le Japon ou l'Australie. C'est tout à fait faisable.

À moins qu'on décide de purifier l'eau du lac Anosy et du marais Masay avec P 05du Sur'eau.

Qu'importe les solutions, l'essentiel est qu'on mette fin à ce fléau une bonne fois pour toutes.

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