L'ancienne première ministre Edith Cresson à Paris a reçu la délégation du Haut-Commissariat à la justice restaurative et au traitement de la délinquance juvénile conduite par Adolphe Mbou-Maba.
Dans le cadre de la recherche de la diversification de stratégies en vue de la mise en place de la justice restaurative et du traitement de la délinquance juvénile au Congo, le haut- commissaire Adolphe Mbou-Maba s'est entretenu avec Édith Cresson.
Au cours de leurs échanges, la conceptrice de l'École de la 2e Chance a saisi l'occasion pour partager son expérience, surtout les raisons qui l'ont motivée à créer ce concept.
Pour l'ancienne Première ministre, laisser pour compte les jeunes qui n'avaient ni diplôme ni travail était une injustice. C'est pourquoi, quand elle était maire de Châtellerault, elle a commencé son initiative par des groupes de travail pendant l'été : des révisions de programmes scolaires, des initiations à des activités culturelles, des visites de sites historiques.
Les Écoles de la 2e Chance donnent aux jeunes qui sont sortis du système éducatif sans aucune qualification une chance d'accéder à un emploi ou à une formation. Elles proposent des pratiques pédagogiques innovantes, sortant des schémas scolaires classiques, fondées sur l'individualisation des parcours et l'apprentissage de l'autonomie.
Ces Écoles s'appuient sur les qualités et les compétences de chaque stagiaire pour les révéler à eux-mêmes et dégager des pistes de réussite personnelle : les résultats sont probants : 70% des jeunes ayant suivi un parcours à cette école décrochent un emploi ou une formation qualifiante.
Sous l'impulsion de l'École de la 2e Chance de Nancy, la Côte d'Ivoire a repris ce concept.
Le Haut-commissaire congolais a remercié son hôte et a montré son intérêt pour ce partage d'expérience.