Sénégal: Présidentielle 2024 - Sonko 2024 dénonce le 'refus' de la DGE de lui remettre la fiche de collecte des parrainages

Dakar — La coalition Sonko 2024 a dénoncé, vendredi, à Dakar, le "refus" de la direction générale des élections (DGE) de lui remettre la fiche de collecte des parrainages des candidats à l'élection présidentielle du 25 février 2024.

Son mandataire, le député Mohamed Ayib Daffé, a fustigé une décision "illégale".

La Cour suprême sera saisie par les leaders de Sonko 2024 en vue de l'annulation de la décision de la DGE.

"Toute la documentation nécessaire pour être en règle avec la loi électorale a été réunie. Nous nous sommes présentés à la DGE avec un dossier complet, qui comporte les documents dûment signés par le candidat à la candidature de Sonko 2024, Ousmane Sonko, les notifications du mandataire, du coordonnateur national du parrainage du candidat, des 14 délégués régionaux et de leurs suppléants", a argué M. Daffé à sa sortie des locaux de la direction générale des élections.

"La déclaration de la coalition, ainsi que l'attestation des partis politiques qui ont investi" Ousmane Sonko figurent dans le dossier, a-t-il fait valoir.

Mohamed Ayib Daffé a fait part de son "étonnement" après le "refus" de la DGE de lui remettre la fiche de collecte des parrainages du candidat Ousmane Sonko.

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"Ils (les agents de la DGE) nous opposent un refus [...] illégal, car l'autorité n'a cité aucun article du code électoral qui justifie cette décision", a soutenu M. Daffé.

Une "décision très grave"

"Dès lundi, nous allons déposer un recours en vue de l'annulation de cette décision", a-t-il insisté en fustigeant une "décision [...] très grave".

En 2019, a ajouté le député membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, "des candidats étaient condamnés définitivement" par la justice, mais ils avaient "reçu une fiche de collecte de parrainages".

"Ce n'est pas à la DGE de dire qui sera candidat. Seul le Conseil constitutionnel est chargé de constater la recevabilité et la validité d'une candidature", a-t-il fait valoir.

"Nous allons nous battre [...] pour que Sonko soit candidat à l'élection présidentielle du 25 février 2024", a promis le député.

La direction générale des élections a tenu une réunion à huis clos avec les candidats à la candidature ou leurs mandataires, pour leur remettre la fiche de collecte des parrainages.

L'APS a tenté, sans succès, de joindre la DGE pour obtenir sa version à la suite de la dénonciation faite par Mohamed Ayib Daffé.

Ousmane Sonko, le candidat de Sonko 2024, a été arrêté le 28 juillet dernier.

Trois jours plus tard, il a été inculpé d'appel à l'insurrection, d'association de malfaiteurs, d'atteinte à la sûreté de l'État, de complot contre l'autorité de l'État.

"Des mouvements insurrectionnels"

L'opposant est également accusé par le parquet de Dakar d'actes et de manoeuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et de vol.

Le jour de son inculpation, le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.

"Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels", a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.

M. Sonko est arrivé troisième à l'élection présidentielle de 2019, derrière l'ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s'est fait réélire lors de ce scrutin.

Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l'un des principaux groupes parlementaires de la législature actuelle.

Des sources officielles ont fait état de la radiation d'Ousmane Sonko du fichier électoral à la suite de son arrestation, ce qui peut l'empêcher d'être candidat et de voter à l'élection présidentielle.

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