Afrique: Massacre de Shakaola au Kenya - Les autorités annoncent la fin prochaine des fouilles

Les fouilles de la forêt de Shakahola, vers la commune de Malindi, au Nord de Mombasa, touchent à leur fin. C'est le ministre délégué à l'Intérieur, Raymond Omollo, qui l'a annoncé vendredi à la presse. Le massacre de Shakahola avait choqué le Kenya, en mars. Des charniers avaient été retrouvés dans une forêt abritant la secte du pasteur Paul Mackenzie, qui prêchait un jeûne absolu pour rejoindre Jésus. Six mois plus tard, plus de 450 dépouilles ont été exhumées

Depuis avril, une équipe pluridisciplinaire sous les ordres de la Direction des affaires criminelles retourne scrupuleusement les 320 hectares de la forêt de Shakahola. « Le processus a pris beaucoup de temps, concède le ministre délégué à l'Intérieur, mais d'ici un mois ou deux, les fouilles seront terminées. »

L'exhumation des corps a été difficile en raison de leur état de décomposition. Les enquêteurs kényans doivent maintenant mener des tests ADN pour identifier les victimes et leurs liens avec les principaux suspects.

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Le pasteur évangéliste Paul Mackenzie, soupçonné d'être la tête pensante de cette tragédie est en détention depuis le 14 avril. Vingt-neuf autres personnes sont soupçonnées de complicité. Le parquet du tribunal de Shanzu, vers Mombasa, a obtenu le 18 septembre, qu'ils restent six mois supplémentaires en détention provisoire afin de boucler l'enquête.

La société civile kényane, elle, s'impatiente. « On n'y croit plus, ça fait plusieurs fois que le procès est repoussé », se désespère une source de Malindi. « Patience », a déclaré le ministre délégué à l'Intérieur qui promet que la justice kényane punira les coupables.

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