En année de bonne crue, les populations riveraines du fleuve montrent un enthousiasme certain pour l'agriculture de décrue qui ne demande pas beaucoup d'investissement financier, si ne n'est l'achat des semences.
Ne nécessitant pas de travaux d'aménagement et non moins l'utilisation d'engrais, les cultures de décrue (maïs, patate, sorgho, niébé, citrouille) sont d'un grand apport pour l'alimentation des populations et du bétail à cause des fourrages.
Malheureusement, la faiblesse des ondes de crues, enregistrée cette année, ne suscite aucun engouement, elle cristallise même une grande inquiétude au sein des populations exploitantes des 'kolladés' (vaste espace de terre) inondés par les eaux du fleuve.
Contrairement à l'année passée, les eaux du fleuve qui génèrent les ondes de crues qui charrient les terres du Walo, n'ont pas été importantes. A la date du 21 septembre 2023, le niveau de l'eau du fleuve à la station de Bakel est de 6m58 à l'échelle. S'agissant des stations de Matam, Podor, Richard-Toll / Rosso, il s'est respectivement établit à 5m96, 4m28 et 1m85 à l'échelle. L'année passée, à la date du 29 septembre 2022, la station de Bakel, dont la cote d'alerte est de 10m, avait enregistré 9m25 à l'échelle. Au niveau des stations de Matam et Podor, les côtes d'alerte avaient connu un dépassement avec en l'occurrence, 8m46 à l'échelle contre 8m de côte d'alerte à Matam et 5m21 à l'échelle contre 5m de cote d'alerte à Podor. Pour Richard-Toll/Rosso le niveau du fleuve s'est établi à 3m08 contre 3m5 de côte d'alerte... Face à cette situation, c'est l'inquiétude qui a fini de gagner les populations.