Au Cameroun, il est temps de reconnaître que l'art de bien s'exprimer à la télévision et la compétence ne sont pas nécessairement liés. Il est grand temps de faire cette distinction pour progresser en tant que nation.
Prenons par exemple le cas du Ministre Fame Ndongo. Lors de ses interviews, il a toujours impressionné par sa maîtrise de l'art oratoire et son éloquence. Cependant, derrière cette façade se cache un individu incompétent qui a contribué à plonger les universités camerounaises dans la médiocrité et la corruption.
Il est crucial de comprendre la différence fondamentale entre "être éloquent" et "être compétent". Bien que ces deux qualités puissent coexister, il est impératif de rappeler qu'elles ne sont pas interchangeables. En d'autres termes, on peut être hautement compétent sans pour autant briller par son éloquence.
L'éloquence est certes un atout, mais elle n'a jamais suffi à développer un pays. Ce sont la compétence et le savoir-faire qui permettent de réaliser de grandes avancées et de favoriser le développement d'une nation. Malheureusement, le gouvernement camerounais et l'administration supérieure du pays comptent un nombre considérable d'individus semblables à Fame Ndongo : des individus doués pour l'éloquence mais défaillants sur le plan de la compétence.
Au fil des décennies, ces "charlatans" ont usé de manipulations langagières et de promesses de prospérité pour immerger le Cameroun dans un océan de misère. Il est regrettable qu'il subsiste encore des personnes au Cameroun qui pensent que de tels individus peuvent sortir le pays de l'abîme où il se trouve aujourd'hui. C'est une illusion qui doit être dissipée.
Il est temps que le Cameroun privilégie la compétence et la transparence au sein de son gouvernement et de son administration. L'avenir du pays dépend de la capacité à distinguer l'éloquence vide de sens de la véritable compétence.