Le Groupe pour l'étude et l'enseignement de la population et l'UNFPA (le Fonds des nations unies pour la population) ont conjointement organisé une session de formation de trente jeunes leaders élèves animateurs sur les questions de droits humains. Il s'agit spécifiquement de la santé de la reproduction, notamment les grossesses et mariages d'enfant et autres formes de violence qui leur sont faites. L'atelier a démarré le mercredi 27 septembre et a pris fin le lendemain, jeudi, au centre de perfectionnement des artisans ruraux de Sédhiou.
Cette session de formation de deux jours ouverte mercredi dernier se propose de renforcer les compétences des leaders élèves animateurs (LEA) sur la santé de la reproduction, le respect des droits humains, l'équité et l'égalité entre les sexes, les violences et l'élimination des mutilations génitales féminines dans la région de Sédhiou. C'est une initiative du Groupe pour l'étude et l'enseignement de la population (GEEP) de concert avec UNFPA. « À travers nos activités du club Education à la vie familiale (EVF) financées par le GEEP et l'UNFPA, nous avons pu organiser cette session de renforcement de compétences pour renforcer les capacités de LEA au sujet de l'équité, l'égalité, les droits humains, les violences et dans toutes ses formes », a dit Bourama Mangal, le coordonnateur régional du GEEP/Sédhiou.
Et d'ajouter : « nos cibles, ce sont les leaders élèves animateurs, accompagnés de leurs pairs, des professeurs relais techniques. Nous avons mis à contribution l'académie de Sédhiou, le centre académique de l'orientation scolaire et professionnelle (CAOSP) et l'inspection médicale des écoles (IME) ».
Son collègue Younoussa Sall, représentant la coordination nationale du GEEP, ajoute que leur objectif est d'éviter des cas de déperdition scolaire : « notre objectif est de tout faire pour que les élèves aillent et réussissent à l'école. Une seule grossesse précoce et un seul mariage peuvent empêcher à un ou une élève de réussir. Et c'est la raison pour laquelle nous nous investissons pour que les élèves aillent et réussissent à l'école ». Pour Youssouph Mané, le coordonnateur de l'inspection médicale des écoles de Sédhiou et représentant de l'inspecteur d'académie, l'espoir d'une baisse de la prévalence est bien possible : « c'est vraiment utile d'outiller ces enfants à prendre conscience de leur leadership, leurs compétences et leur valeur et à engager des défis pour leur avenir. C'est ce que le GEEP est en train de réaliser ».
Les enfants bénéficiaires sont au nombre de trente dont vingt filles. Ils trouvent les modules dispensés assez intéressants : « cela nous permettra de mieux connaître les causes et conséquences des grossesses et mariages précoces et les aptitudes à faire face par une large sensibilisation de nos camarades », ont indiqué Aminatou Diallo LEA au collège Amadou Mapathé Diagne et Benedicta Sandrine Coly, LEA au collège Fodé Kaba Doumbouya. Enfin, il est attendu de ces leaders élèves animateurs des aptitudes à démultiplier les contenus pour qu'une large masse juvénile puisse s'affranchir des contingences qui freinent leurs études et compromettent leur avenir.