Oui, alors que l'humanité, notre humanité, s'enfonce dans une crise planétaire dont personne, aujourd'hui, ne peut dire ce qu'il sortira étant donné les effets dramatiques que provoque le dérèglement climatique il est, à l'échelle mondiale, un mouvement spirituel qui pourrait bien modifier de façon positive les dérives auxquelles nous assistons sur les cinq continents depuis des décennies sans apparemment prendre les bonnes mesures afin de les combattre tant qu'il en est temps.
Ce mouvement, la récente visite du Pape François à Marseille, capitale du Midi de la France, en a donné une idée assez précise puisqu'elle a montré que toutes les grandes religions du monde - catholique, protestante, orthodoxe, hindouisme, sunnite, chiite, islamiste ... - se mobilisent aujourd'hui pour lutter enfin efficacement contre les conséquences présentes et à venir de la hausse des températures sur toute la surface du globe, contre les vagues migratoires qui en résultent et qui déséquilibrent profondément les zones géographiques comme la Méditerranée, contre la fonte des pôles et des glaciers des deux hémisphères, contre la désertification des vastes régions forestières où doit se recycler l'air que nous respirons tous.
Cette lutte vitale, les scientifiques des cinq continents la mènent depuis des décennies sans convaincre les dirigeants de ce temps, mais elle s'impose enfin dans le domaine religieux comme nous venons de le constater sur le terrain. Dans le monde très matérialiste où nous vivons aujourd'hui il est évident, en effet, que si les grandes religions issues de l'Histoire, de la grande Histoire, effacent enfin leurs différences et s'entendent pour unir leur action en faveur de la protection de la nature, l'humanité parviendra enfin à résoudre les problèmes apparemment insolubles auxquelles sa suractivité industrielle la confronte aujourd'hui. Et c'est bien le message que leurs responsables délivrent actuellement sous différentes formes.
Alors que le Pape François prépare avec soin sa succession comme on le voit à Rome lors du Synode qui s'ouvre au Vatican, il est clair, pour les observateurs du monde entier, que la question de la protection de la nature et du climat se trouvera au coeur de la mission confiée au nouveau Pape. D'où cet espoir, qui ne dit pas son nom mais qui est bien réel, que celui-ci sera issu de l'immense continent africain où vit aujourd'hui plus de la moitié de la communauté chrétienne mondiale.
Affaire à suivre donc avec la plus grande attention car elle va très probablement se résoudre dans les semaines, les mois à venir.
