La 43e journée internationale du tourisme a été célébrée au Congo le 27 septembre sur le thème « Tourisme et investissements verts ». A cette occasion, un atelier a été organisé au cours duquel un appel aux investisseurs a été lancé pour soutenir le secteur du tourisme.
Le tourisme vert est devenu une priorité nationale, car il permet de valoriser les richesses naturelles et culturelles du Congo tout en préservant l'écosystème fragile. Ce secteur constitue la principale source d'épargnes en devises étrangères dans de nombreux pays en développement. Au Congo, le chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, à travers son programme de société « Ensemble poursuivons la marche » a fait du tourisme un de ses piliers de la diversification économique.
Le potentiel touristique et environnemental dont regorge le Congo est un atout indéniable pour émigrer une économie diversifiée. A cela, les Etats et les entreprises doivent investir dans les pratiques touristiques durables et résilientes puisque ce secteur attire les investisseurs et génère des emplois.
Pendant plus d'une heure, les panelistes et les participants ont échangé sur trois thèmes, à savoir : « Historique de la journée mondiale du tourisme et l'impact de l'investissement vert sur le tourisme », « Potentialité écosystème des aires protégées comme opportunité des investissements durables » et « Plantation forestière comme opportunité d'investissement vert durable ».
Ces thèmes ont été développés tour à tour par Charles Nganga, conseiller au tourisme et aux loisirs, Jean Bosco Ganongo, directeur général de l'Agence congolaise de la faune et des aires protégées, et François Mankessi, coordonnateur du programme national d'afforestation et de reboisement.
Le Congo possède dix-sept aires protégées nationales, entre autres, les parcs nationaux, les sanctuaires, les réserves des faunes, les réserves des forêts, ...En dehors de ces aires protégées nationales, il y a également des aires protégées transfrontalières. Avec la loi promulguée en 2008, le gouvernement congolais a ouvert ce secteur au privé d'où un appel a été lancé aux investisseurs privés, aux particuliers d'investir dans les aires protégées, car l'espace est tellement vaste qu'un seul investisseur ne peut pas tout couvrir.
« Nous tendons la main à tous les entrepreneurs d'investir afin de développer le tourisme. Nous sommes à la recherche des partenaires pour valoriser la faune et la flore, les espèces marines et continentales doivent être sauvegardées, nous voulons un tourisme durable pour préserver notre environnement », ont-ils indiqué
Les forêts plantées doivent être valorisées et préservées. Si elles sont détruites, cette biodiversité court un danger de disparition. « Il nous faut planter, le Congo a d'énormes potentialités, nous avons des terres pour planter et rendre un service écosystémique au monde entier. On peut faire la création des forêts dans les agglomérations et au tour d'elles, on peut créer des forêts pour transmettre les vertus aux générations actuelles et à venir. Avec les plantations forestières, on peut valoriser la diversité fleuristique. Sur chaque espèce, il y a une histoire, et cette histoire peut être contée. Les plantations agroforestières créent de la richesse. Elles sont un moyen de sauvegarde des écosystèmes forestiers, de la biodiversité, un moyen d'enrichir le sol ...», ont expliqué les panelistes.
Et de poursuivre : « Mobilisons-nous davantage pour exploiter tout le potentiel du tourisme durable parce qu'investir dans ce domaine, c'est investir dans un meilleur avenir pour tout et tous », ont-ils fait savoir
Clôturant l'atelier, le directeur de cabinet de la ministre de l'Industrie culturelle, Lis Pascal Moussodji Nziengui, a félicité les panelistes et les participants pour des échanges fructueux « Ce moment a été d'une richesse et d'une fécondité indéniables. Les panelistes nous ont aidés à mettre la calebasse sur les genoux et à nous de la mettre sur la tête, en matérialisant les politiques et les stratégies évoquées en ce lieu », a-t-il conclu.