Le ministre du commerce, de l’industrie et de la promotion des Pme a eu deux rencontres de travail avec les principaux acteurs des organisations professionnelles de commerçants et de défense des droits des consommateurs, le vendredi 29 septembre 2023, à son cabinet au Plateau. Les échanges ont porté sur les sujets d’actualité notamment l’évolution des cours du riz et du pétrole (carburant), sur le marché international et leur impact sur le marché national. Rapportent les sources officielles dudit ministère.
D’entrée de jeu, il a informé les commerçants de l’adoption par le Conseil des ministres du 28 septembre 2023, du cadre stratégique de modernisation du commerce intérieur décliné en 5 axes stratégiques, de la réforme de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (Ocpv), avec une mission plus renforcée de régulation du commerce des produits vivriers et le projet de la mutuelle des commerçants.
Il a informé ses interlocuteurs de l’évolution des prix du riz sur le marché international de plus de 40% en glissement annuel, en raison de la décision de l’Inde pour des raisons de politique intérieure d’interdire l’exportation du riz non basmati et d’instaurer une taxe de 20% sur leurs exportations.
Environ 40% des importations de riz en Côte d’Ivoire étant d’origine indienne, cela a mécaniquement eu un impact sur les prix du riz importé. Ce qui a amené le Gouvernement à encadrer les prix de ce produit fortement consommé par les populations. Mieux, il a informé l’assistance que compte tenu de la volatilité continue des prix du riz, le Gouvernement oriente désormais le plafonnement des prix sur 5 variétés de riz consommées par les populations les plus vulnérables, à savoir : 5% brisure non parfumé ; 25% brisure (Denicachia), Paraboiled (Malohoussou), 10% chinois (Grains ronds) et 100% brisure cassée non parfumé.
Quant aux qualités de riz de luxe, elles seront retirées du plafonnement des prix du riz. Il a informé ses interlocuteurs du prochain ajustement des prix du Super sans plomb et du gasoil, en raison de la hausse des prix du cours du baril de plus de 24 dollars US de juillet 2023 à septembre 2023.
Il les a cependant informés que le ministre des transports est en négociation avec les transporteurs, afin que sur la base de mesures d’accompagnement, la hausse du prix du carburant n’impacte pas les prix de transports des marchandises et des personnes. Sur cette base, il a exhorté les commerçants à ne pas augmenter les prix des produits de grande consommation et a rassuré les consommateurs sur les perspectives immédiates concernant les prix des produits de grande consommation.
« Les échanges ont été constructifs en mettant en avant l’intérêt général, l’approvisionnement continu du marché en divers produits de grande consommation et le renforcement de la surveillance du marché », s’est satisfait Dr. Souleymane Diarrassouba qui a salué la disponibilité de ses interlocuteurs et le cadre permanent de concertation qui permet d’anticiper sur les questions d’intérêt commun et à impact sur le quotidien des populations.
Faut-il le rappeler, les différentes rencontres du ministre Souleymane Diarrassouba avec les acteurs du commerce et de défense des droits des consommateurs du vendredi 29 septembre 2023 se situent dans un contexte marqué par un ajustement tarifaire du prix du carburant annoncé par le ministre en charge de l’énergie, le 30 septembre 2023, à compter du 1er octobre 2023, du prix du carburant à la pompe à hauteur de 60 Fcfa sur le prix du litre de Super sans plomb, qui passe de 815 à 875 Fcfa et 60 Fcfa sur le prix du litre du gasoil, qui passe de 655 à 715 Fcfa.
Bamba Moussa