Les stations-services sont de nouveau opérationnelles dans la ville de Lubumbashi, 72 heures après la fermeture. Cette réouverture a été facilitée par le fait que les pétroliers du Haut-Katanga ont échangé avec le vice-Premier ministre et ministre de l'Economie, Vital Kamerhe qui était accompagné du ministre des Hydrocarbures, Didier budimbu, qui sont en mission dans la ville de Lubumbashi depuis le samedi 30 septembre.
Les pétroliers ont, au cours d'une réunion avec les membres de la délégation, présenté leurs principales revendications dont, le paiement du manque à gagner par le Gouvernement, la crainte de la rupture des stocks et la révision à la hausse de la structure des prix. Car, expliquent-ils, le prix du baril de pétrole a aussi augmenté sur le marché international.
Au sujet du paiement du manque à gagner que les pétroliers réclament au Gouvernement, le ministre de l'Economie a rassuré que le gouvernement va « payer le manque à gagner le mercredi ».
Quant à la préoccupation relative au prix du baril du pétrole qui a augmenté sur le marché international, Vital Kamerhe apaise les pétroliers :
« Il y a deux solutions : la première c'est que l'argent tombe et on va supporter la totalité de 3%. La deuxième solution c'est de dire nous allons publier une nouvelle structure des prix des produits pétroliers mais en tenant compte du fait que nous allons nous rapprocher petit à petit des prix d'équilibre pour que cette histoire de perte et manque à gagner se termine définitivement ».
Cette approche du gouvernement est appréciée par le président provincial de la Fédération des entreprises du Congo dans le Haut-Katanga, Patrick Muland :
« La profession pétrolière a décidé de commencer à la relâcher progressivement le peu de stock qu'elle a, étant donné que nous avons une oreille attentive et probablement des solutions. Voilà comment vous avez constaté que la situation s'est reprise anticipativement par le simple fait que le vice-Premier ministre a confirmé son arrivée à Lubumbashi. Donc cela a été une action que nous saluons et nous remercions le gouvernement par cette spontanéité-là ».
Plusieurs stations-services de Lubumbashi étaient fermées depuis le 28 septembre. Les pétroliers évoquaient la rupture des stocks et le non-paiement, par le Gouvernement, du manque à gagner qu'il devrait suppléer.
Les pétroliers indiquaient aussi que, sur le marché international, le prix du baril est revu à la hausse.