En Côte d'Ivoire, c'était l'événement le plus attendu du Salon de l'agriculture, qui bat son plein toute la semaine : le lancement de la nouvelle saison de café-cacao 2023-2024. Avec, surtout, l'annonce de nouveaux prix à la hausse pour les planteurs.
Le ministre de l'Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a fait durer le suspense jusqu'au bout, gardant pour la fin de la cérémonie l'information que tout le monde attendait : le prix garanti du kilogramme de cacao pour la nouvelle saison, dans un contexte de hausse historique des cours sur les marchés mondiaux. Et c'est un nombre rond qui a été retenu : 1 000 Francs CFA le kilogramme, soit une hausse de 100 francs CFA par rapport à la saison écoulée.
Un choix qui résulte de la volonté du président Alassane Ouattara, a affirmé le ministre, de verser au moins 60% du prix international aux planteurs ivoiriens, dit prix CAF - coût, assurance, fret -. Leurs revenus devraient ainsi augmenter de 210 milliards de francs CFA.
Côté producteurs, des réactions en demi-teinte
Dans la salle, certains producteurs ont laissé éclater leur joie. D'autres ont réservé à la nouvelle un accueil plus mesuré. C'est moins que ce qu'espéraient ceux qui voulaient voir la Côte d'Ivoire s'aligner sur le Ghana. Le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, a d'ailleurs mis en garde contre « la fraude aux frontières », c'est-à-dire la vente du cacao ivoirien hors de son territoire.
Le prix du café, lui, a été fixé à 900 francs CFA le kilogramme, soit 150 francs CFA de plus que la dernière campagne.